Le défi alimentaire mondial consiste à nourrir une population mondiale qui atteindra, selon les modélisations de l’ONU, 9,7 milliards de personnes en 2050, tout en préservant les ressources naturelles et l'environnement. Actuellement, environ 820 millions de personnes souffrent de la faim, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, où l'insécurité alimentaire est aggravée par la pauvreté, les conflits et les catastrophes naturelles.
Pour répondre à la demande croissante, le secteur agricole devrait augmenter de 70% sa production d'ici 2050. Depuis les années 1960, l'agriculture intensive, propulsée par la Révolution Verte, a permis des gains de productivité considérables mais a également entraîné des problèmes environnementaux majeurs comme la déforestation, l'épuisement des sols et la pollution des eaux par les pesticides et engrais.
L'agroécologie, qui utilise les cycles biologiques naturels, et l'agriculture biologique, sans produits chimiques de synthèse, sont des alternatives qui semblent prometteuses pour répondre aux problématiques auxquelles le monde est confronté. En outre, des innovations technologiques, comme l'irrigation de précision et les biotechnologies, peuvent augmenter les rendements tout en réduisant l'impact environnemental de l’agriculture. Les changements d’habitudes alimentaires sont une autre piste : la consommation de viande utilise notamment des quantités d’eau importantes qui pourraient servir à cultiver des céréales, par exemple.