Après la chute du mur de Berlin en novembre 1989, l’effondrement du communisme dans les pays de l’est et la fin de l’URSS en 1991, l’occident connaît une période d’euphorie, persuadé que ses valeurs de démocratie libérale et d’économie de marché vont s’imposer partout dans le monde et ouvrir une période de paix et de prospérité.
C’est le Président George H. Bush qui utilise le premier l’expression de « Nouvel ordre mondial », moins pour décrire ce qui existe que l’ordre qu’il veut mettre en place sous l’égide des Etats-Unis qui se présentent alors comme les « Gendarmes du monde ».
Cet ordre est d’abord fondé sur des références et des valeurs communes qui sont celles de la démocratie, du respect des droits de l’homme et de l’économie de marché. Il est aussi fondé sur un moment symbolique de retour à l’ordre, la première guerre du Golfe. Menée avec le mandat de l’ONU, cette opération est suvie par 34 pays, avec les Etats-Unis à leur tête zen janvier-février 1991. Elle est destinée à libérer le Koweït annexé par le dictateur irakien Saddam Hussein. L’opération « Tempête du désert » est une victoire rapide de la coalition.
Le nouveau contexte apparaît donc dans un premier temps favorable au multilatéralisme, c’est-à-dire à des relations internationales où les positions de chaque pays se concilient. L’ONU est l’outil privilégié de ce multilatéralisme. Cependant, cette organisation manque de moyens, est cantonnée aux actions humanitaires et doit en appeler aux armées des Etats membres pour régler les conflits, comme en Irak.