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Histoire du costume

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Le Smoking

Au 18e siècle, le smoking était une veste d’intérieur pour homme, réservée au fumoir - d’où son nom - faite pour préserver la veste habituelle des odeurs et des cendres. Le futur roi Edouard VII, fils de la reine Victoria, demanda à son tailleur d’adapter cette veste pour les soirées, en remplacement du traditionnel habit, ou queue-de-pie. Edouard VII exporta l’usage de sa veste d’Angleterre aux Etats-Unis, où un millionnaire s’en inspira et le popularisa sous le nom de tuxedo. 

Tuxedo pour les Américains, smoking jacket pour les Anglais, forme et matières varient peu : col châle ou à crans aigus en faille de soie (pas en satin, trop brillant), veste droite à un seul bouton en drap de laine grain de poudre, pantalon noir à galon de soie. Traditionnellement, la veste n’a pas de fentes et les poches pas de rabats. On peut ajouter un gilet ou une ceinture de smoking - large et dans le tissu du col - comme le nœud papillon. 

C’est aujourd’hui LA tenue de soirée ou de cérémonie, généralement en noir, blanc ou bleu nuit, que les hommes portent si l'habit n'est pas exigé.

Le T-shirt

Le T-shirt, ou tee-shirt, « chemise en T », est à l’origine un sous-vêtement populaire américain, porté sous le vêtement de travail dès le 19e siècle. Tricoté en coton, ce maillot de corps est adopté par la marine américaine dès le début du 20e siècle, plus facile à laver et agréable à porter que les sous-vêtements en laine. Il est toujours blanc, avec une encolure ronde et des manches courtes. 

Vers 1940, il reste un sous-vêtement mais peut aussi devenir un vêtement d’extérieur pour le sport et les loisirs. La Seconde Guerre mondiale, avec les soldats américains, exporte le T-shirt dans le monde, c’est le vêtement du héros. Il devient sexy en blanc sur Marlon Brando ou James Dean dans les années 1950. Mais la contre culture américaine le transforme : coloré en tie-n-dye par les hippies, ou imprimé de messages. Les publicitaires s’en emparent également. 

Aujourd’hui présent dans toutes les garde-robes, il est devenu incontournable, sous toutes ses formes, uni, imprimé, sérigraphié...

La robe de mariée

La toge blanche romaine antique de mariage disparaît au Moyen Âge. La « robe d’un jour » est une tradition assez récente, car jusqu’au milieu du 19e siècle, on se mariait dans sa plus belle tenue, qu’elle soit rouge ou même noire. La tenue était reportée lors d’autres occasions. Puis, en réaction à la progression de la laïcité au 19e siècle, la religion catholique a promu la couleur blanche, alliée à la fleur d’oranger, comme symboles de pureté et de virginité, pour le sacrement du mariage. 

La tradition progresse dans la bourgeoisie naissante pour se répandre dans les couches populaires au 20e siècle, puis s’internationaliser en perdant sa symbolique religieuse. Les robes de Grace Kelly en 1956, Lady Diana en 1981 ou Kate Middleton en 2011 ont influencé de nombreuses mariées pour « la plus belle robe de leur vie ». 

C’est aujourd’hui la robe « ultime » censée sublimer la féminité de la mariée, loin de l’idéal religieux de pureté. La robe de mariée est aussi la silhouette de clôture du défilé de haute couture, rituel introduit par Christian Dior dans les années 1950.

 

La petite robe noire

Création attribuée à tort à Mademoiselle Chanel en 1926, la robe noire était déjà tristement entrée dans la tenue vestimentaire des femmes suite aux deuils de la Première Guerre mondiale et de l’épidémie de grippe espagnole qui l’a suivie. Néanmoins, Chanel l’impose dans les collections, et fait passer le noir, symbole de deuil et d’uniforme des domestiques, comme signe d’élégance et de modernité avec ses lignes simples et sa longueur au genou. Dans les années 1950, elle devient « élément essentiel de la garde-robe d’une femme » pour Christian Dior, et Hubert de Givenchy la sublime avec Audrey Hepburn dans Diamants sur canapé en 1961. Devenue un basique féminin mondial, les Américains l’appellent LBD Little black dress. Aujourd’hui Karl Lagerfeld, en charge des collections de la maison Chanel, l’affirme « On est jamais trop ni pas assez habillé avec une petite robe noire ».


La saharienne

La saharienne est d’abord un vêtement militaire, une vareuse, c’est-à-dire une veste courte et ajustée, ceinturée, avec des poches poitrine et souvent des poches basses à rabat et soufflet. Fabriquée en coton ou en lin, dans des coloris clairs, elle est employée par l'armée britannique en Inde, puis par d’autres armées occidentales dans les pays chauds. 

Puis, elle fut adoptée par les amateurs de safari, tels Ernest Hemingway, ou Clark Gable, Ava Gardner et Grace Kelly dans Mogambo en 1953. En 1967 Yves Saint-Laurent introduit une saharienne de toile beige dans sa collection. L’année suivante Vogue fait porter une saharienne YSL par le mannequin Veruschka pour un reportage au thème africain, qui eut un grand retentissement. Lacée au profond décolleté, la saharienne est devenue sexy, et entre ainsi dans le vestiaire féminin dans un esprit casual féminin masculin. C’est un basique estival, une veste en toile à mixer avec d’autres styles.

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