Aux XVIIe et XVIIIe, l’Europe commence à consommer de nouveaux produits tels que le café ou le chocolat ; un goût pour l’exotisme s’impose et la concurrence entre puissances européennes s’accélère. Portugais et Espagnols concentrent leurs efforts sur la colonisation de l’Amérique du Sud : Hernán Cortès prend la capitale aztèque de Tenochtitlan au Mexique en 1521 ; Francisco Pizarro s’empare de la ville de Cuzco au Pérou en 1534 après avoir fait exécuter le dernier empereur inca. Les Amérindiens sont décimés par la puissance espagnole (armes à feu, chevaux) mais surtout par le choc microbien qui tue 60 à 90% de la population indigène en deux siècles. Les Espagnols et les Portugais se constituent des empires et s’approprient les métaux précieux de ces régions comme l’or et l’argent, ce qui précipite leur déclin.

La France s’installe au Canada, dans les Antilles, en Guyane, à Saint-Louis du Sénégal… Présente en Inde depuis le XVIe, elle prend pied dans l’Océan Indien, à Pondichéry, Madagascar, sur l'Ile-de-France (Ile Maurice) et l'Ile Bourbon (La Réunion).

Au XVIIème siècle, Français et Anglais dominent les mers et de nombreux territoires (colonies en Amérique du Nord et exploration de l’Océan Indien et de l’Océanie). Une nouvelle expérience de voyage apparaît : les navigateurs partent accompagnés de scientifiques afin d’inventorier et de classifier scientifiquement la planète sous tous ses aspects : Cook explore notamment le Pacifique au cours de ses trois circumnavigation autour de la Terre entre 1769 et 1779 : il cartographie la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Bougainville devient le premier navigateur français à avoir réalisé un tour du monde même s’il ne découvre aucune nouvelle terre. Il traverse notamment le Pacifique entre 1767 et 1769. Les Européens développent le mythe du « bon sauvage » selon lequel les sociétés primitives vivraient dans de véritables paradis, supérieurs dans leur organisation à la société occidentale.