Une poutre soumise à un système de forces $\rm (S)$ se déforme ; pendant le chargement, les points d’application des forces se sont déplacés et les sections d’applications de couples ont tourné. Le système $\rm (S)$ a donc produit un travail $\rm (T)$.
Le travail $\rm (T)$ est donc emmagasiné par la poutre sous forme d’énergie potentielle, nommée $\rm (W)$. Un travail mécanique correspond au produit d’une force par un déplacement parallèle à la force. On peut l’écrire aussi sous la forme d’un produit scalaire.
Expression du travail en fonction des forces appliquées :
$\rm W=\dfrac{1}{2}\left[\sum F_i\lambda_i + \sum C_k\varphi_k\right]$ avec :
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Expression du potentiel interne $\rm (W)$ d’une poutre en fonction des efforts normaux $\rm (N)$, des efforts tranchants $\rm (V)$ et des moments
fléchissants $\rm (M)$ :
$\rm W=\dfrac{1}{2} \left[\dfrac{N_{(\mathcal x)}^2}{ES} + \dfrac{V_{(\mathcal x)}^2}{GS_1} + \dfrac{M_{(\mathcal x)}^2}{EI}\right]\cal ds$
Avec :
- $\rm E =$ module d’élasticité longitudinale ou module d’Young.
- $\rm S =$ section totale de la poutre.
- $\rm G =$ module d’élasticité transversale de la poutre.
- $\rm S_1 =$ section spécifique prise en compte pour le cisaillement (pour un profilé en $\rm I$ ou $\rm H$, c’est uniquement l’âme de la poutre).
- $\rm I =$ moment quadratique de la poutre selon l’axe perpendiculaire au plan de la poutre et passant par le $\rm CdG$ de la section.