L'infraction est définie comme étant toute action ou omission prévue et punie par la loi au moyen d'une sanction spécifique. Un acte ne constitue une infraction punissable que si, prévu et réprimé par la loi, il a été accompli matériellement ou s’il a connu un commencement d’exécution par une personne libre et consciente. Il existe donc trois éléments constitutifs pour une infraction : un élément légal (le fait commis doit être prévu et puni par la loi), un élément matériel (un acte commis, ou bien une abstention d’agir) et un élément moral (l’acte doit être issu de la volonté de l’auteur).

Dans le code pénal, les infractions sont classées suivant leur gravité en crimes, délits et contraventions. Selon la nature des infractions, les juridictions compétentes et les peines seront différentes.

Il peut arriver que des faits graves, bien qu'exécutés avec une volonté libre et consciente, ne soient pas punissables parce qu'ils sont permis par la loi - on dit qu'ils sont légalement justifiés. Parmi les faits justificatifs, figure la légitime défense d'une personne ou d'un bien. En matière de légitime défense des personnes, la personne, qui devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte.

La légitime défense des biens concerne le cas de la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un crime ou d'un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu'un homicide volontaire, lorsque cet acte est strictement nécessaire au but poursuivi, dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l'infraction.

L'état de nécessité, lui, vise les situations dans lesquelles une personne commet volontairement une infraction pour éviter à elle-même ou à autrui un mal grave et imminent. Il peut, par exemple, s’agir d’une personne volant de la nourriture pour ne pas mourir de faim.