Comment garder sa culture et sa personnalité sans tomber dans le communautarisme, pour viser le « (bien) vivre ensemble » ? Le cinéma montre souvent des clichés sur les villes connues ou les valeurs du pays qu’elles incarnent, ce qui flatte le côté publicitaire et touristique, sauf quand certains réalisateurs démontent ces mythes. La ville est témoin des évolutions d’un pays, bonnes ou mauvaises, et l’art s’en fait l’écho, nous livrant des instantanés du passé, avec ses peurs et ses espoirs, même si les points de vue divergent et que la réalité pure est illusoire. Dans la fiction, la fin des villes signe la fin de la civilisation. Les quartiers marquent la hiérarchie sociale et la réalité rattrape parfois la fiction quand de trop grandes fractures conduisent à des émeutes. À l’inverse, les pouvoirs en place aiment souvent bâtir pour marquer leur temps : une ville se construit par transformations, destructions, innovations, mais aussi par superpositions, comme en témoigne l’archéologie.