Le cinéma et le star system ont amené une cassure dans la conception de la beauté : nouvelle facette du rêve américain, elle peut (et doit) être fabriquée, point de départ d’une injonction à la perfection reprise depuis par le marketing. À l’opposé, la laideur sert de repoussoir manichéen ou de figure comique, mais peut aussi soulever la compassion voire la fascination. Le beau synonyme de bon est remis en question.
Dans les représentations artistiques, ce qui est montrable ou pas évolue avec les mœurs et les goûts de chaque époque. La nudité elle-même est considérée de façon ambiguë, suivant l’intention qu’on prête à l’auteur : artistique et noble (conception antique) ou objet de méfiance car marque possible du péché (conception judéo-chrétienne). Dans les deux cas, la part animale en nous qu’elle peut révéler nous gêne, à l’instar de toutes les autres fonctions corporelles, qui sont souvent taboues… quand sur Internet et les réseaux sociaux elles ne sont pas purement et simplement censurées.