Il y a un paradoxe dans la mise en scène du mouvement : on le représente en le figeant (exception faite du cinéma), dans un entre-deux à la fois réaliste et artificiel. En rompant avec le figuratif, l’art moderne a plutôt tenté d’exprimer l’émotion du mouvement par les formes et les couleurs (Ex. : les futuristes).
Dès le XIXe siècle, des pionniers comme Etienne-Jules Marey et Edison ont tenté de décomposer la mécanique du corps à l’aide de la chronophotographie et l’étude de sportifs en action, mêlant la biologie à l’art. Du temps du muet, certains réalisateurs connus comme Chaplin ont boudé la parole, considérant que l’essence du 7ème Art était dans les performances physiques des acteurs.
Très populaires depuis trente ans, les séries médicales sont plus ou moins réalistes mais parlent souvent plus des relations humaines que d’anatomie. Sous l’influence d’émissions américaines, le corps et ses transformations ont aussi gagné la téléréalité même si la France reste sage dans ce domaine.