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Thème 2019 : Le sport et ses représentations / Mise en scène de l’acte sportif

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2.1. Représentation du mouvement dans les arts

Les représentations du sport dans les arts « immobiles » (peinture, photo, etc.) nous éclairent sur comment faire comprendre le mouvement. Certaines œuvres sont réalistes, et nous montrent alors un « arrêt sur image » du sportif dans une posture significative, avec parfois un côté noble et/ou solennel.
L’impression est d’autant plus forte que l’image use au mieux des règles de composition, quitte à exagérer la pose des modèles. D’autres œuvres optent au contraire pour la symbolique (art abstrait, bd, musique, etc.) et tentent de nous faire « ressentir » la scène en usant de lignes, de couleurs, de formes, de rythme, plutôt que de la décrire. L’impact est malgré tout pour une large part subjectif : aucune réelle théorie des correspondances n’a pu être établie (ex : mouvement futuriste). A noter que souvent les deux méthodes se mélangent un peu (ex : le Discobole de Myron présente un corps très lisse et épuré, bien plus que les statues de Michel-Ange, plus détaillées et « humaines ».)

2.2. Mise en scène du sport et société

La représentation du sport, ciment social ? La tradition judéo-chrétienne a fait du corps l’objet du péché. Ce corps est remis sur le devant de la scène par le déclin de la religion, à laquelle il semble parfois se substituer par son côté rituel et la « communion » avec le public qu’il implique. Pierre de Coubertin, père des JO modernes, maîtrisait la mise en scène. Le sport mis en images par les médias (TV, pubs, etc.) semble répondre aux angoisses existentielles (vieillir, mourir, etc.) par la promesse d’un corps toujours jeune, beau, fort. Cela explique sans doute la sévérité du public envers ceux qui brisent cette illusion de toute-puissance (sportifs dopés, arbitres, etc.) Le lien politique perd aussi du terrain (propagande, etc.) Le corps du sportif, nouvelle norme sociale, est l’objet de tous les regards, et par effet miroir on assiste à un retour à l’individualité car le spectateur y voit un objectif de vie à atteindre ou une remise en question personnelle, acceptée ou non.

2.3. La (sur-)médiatisation du sport

Les sportifs plaisent au grand public, car ils semblent plus accessibles que les autres vedettes (ex : cinéma). On assiste à un glissement vers le « people » : on finit par s’intéresser plus à leurs vies privées qu’à leurs performances. Ils sont des modèles positifs sur lesquels on se projette, mais lorsqu’ils dérapent (scandale, crime, etc.), on se jette sur les détails croustillants (ex : O. Pistorius). Le subjectif envahit alors les faits et biaise la vision de l’affaire (ex : Bob Dylan et sa chanson accusatrice « Hurricane »). Les médias tombent eux aussi parfois dans ces travers, en tissant la légende dorée (ex : la mort brutale d’A. Senna) ou noire du sportif concerné, et basculent à l’occasion dans la TV réalité plus proche d’Hollywood que du journalisme (ex : la course-poursuite entre O.J. Simpson et la police). Plus positifs, les commentaires de matchs comportent eux aussi un côté subjectif, car ils doivent expliquer tout en nous faisant vivre l’émotion de la compétition.

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