La philosophie porte un regard contrasté sur l’art.
Platon l’accusait de n’être que du faux et d’éloigner les gens de la vraie connaissance en les troublant (allégorie des ombres et de la caverne).
Aristote, au contraire, voyait dans la création l’essence même de l’être humain (des recherches actuelles l’ont confirmé : des mécanismes essentiels de notre cerveau sont à l’œuvre).
Le courant moraliste reprend ces opposés : tantôt l’art est un mensonge condamnable, tantôt l’esthétique nous porte plus haut ou, au moins, nous guide dans notre vie en nous servant d’exemple.
Si l’art sert volontairement le mensonge, la fin justifie-t-elle les moyens (ex. : Iwo Jima et le patriotisme « publicitaire ») et comment être certain de ne pas tomber dans la propagande (ex. : L. Riefenstahl) ? À moins qu’art et morale soient séparés (O. Wilde) ?
Autre aspect : faux-humain, l’androïde dans les arts nous amène à nous interroger sur la notion d’humanité : ce qui nous définit, nos responsabilités et nos craintes.