Toute œuvre bien faite nous aspire dans son monde.
La littérature semble s’ancrer plus profondément en nous (processus conscient) par rapport au cinéma (stimuli ultra-réalistes, mais du domaine du pré-attentionnel).
Ne confondons pas vraisemblance (faire tenir ensemble tous les éléments de l’histoire) et réalité.
La frontière entre fiction et réalité est poreuse (ex. : « La Guerre des Mondes » et O. Welles) : la première peut imiter la seconde à la perfection (le ton peut être factuel, sans incursion aucune dans la tête des personnages).
Certains passionnés calquent leur vie sur leurs œuvres fétiches ! (« La nature copie l’art », O. Wilde).
L’auteur de fiction doit donc faire comprendre à son public que c’est du faux, ou on tombe dans la mystification (J-M Schaeffer).
On peut aller jusqu’à casser volontairement cet effet de réel (ex. : « Culloden » et ses anachronismes voyants).
Dans d’autres cas, l’inclusion de certains personnages va inconsciemment le renforcer (ex. : scientifiques).