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Thème 2020 : Vérité(s) et mensonge(s) / La construction des vérités et des mensonges dans les arts et les médias

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Le reportage TV : travail préparatoire

Transmettre l’information nécessite un travail préparatoire rigoureux qui devra faire émerger une ligne directrice claire pour ne pas embrouiller les spectateurs. (Radios et journaux suivent le même principe.)

Pour son futur reportage, le journaliste doit déterminer un sujet (le thème principal), puis le propos (l’angle d’attaque) et résumer le contexte de base (qui, quoi, où, quand, comment). Il rédige ensuite une note d’intention qui fera apparaître la grande question qu’il se propose de traiter et la manière dont il procèdera.

Un tableau d’enquête, qui résume de manière synthétique ce que l’on sait pour le moment du sujet, va l’y aider.

Un tableau d’interview complète ce travail préparatoire en listant les personnes potentiellement intéressantes et les grands axes de ces futurs échanges (en évaluant les risques de dérapage pour chacun).

L’agencement des reportages durant le JT (la mise en profil) compte également pour éviter tout amalgame involontaire. Un débriefing suivra.

Ethique du journalisme

Les médias sont depuis quelque temps sous le feu des critiques car accusés de manquer d’objectivité et d’être asservis à des trusts financiers. Montrer des images choc, est-ce nécessaire à la vérité (et à une prise de conscience du public) ou bien un moyen de gagner de l’audimat (ex. : massacres en Syrie) ? Mettre en scène, modifier légèrement des images, est-ce indigne du journalisme ou bien peut-on admettre une nuance entre presse « sérieuse » et « people » ? Ces questions font débat, mais l’information brute est un fantasme, car même lors d’un direct le journaliste doit faire des choix sur ce qu’il va diffuser. « Construire » l’information reste nécessaire pour la rendre accessible au plus grand nombre. Le commentaire en voix off (de cloutage, pour préciser les choses, ou explicatif) est là pour aider, mais attention à rester neutre, car les mots conditionnent l’interprétation des images (ex. : « Lettre de Sibérie »). Un travail rigoureux de préparation et de contrôle est nécessaire.

Fake news : analyse d'un fait de société

Les mécanismes de la rumeur ont toujours existé (ex. : les Croisés attendaient qu’un mystérieux Prêtre Jean vienne les sauver…), mais Internet a catalysé le phénomène, tout d’abord parce que la diffusion de l’information est instantanée, ensuite parce que tout le monde peut s’improviser journaliste et publier en ligne. Une personne qui partage une fake news peut être de bonne foi (le sujet la touche donc elle y croit, emportée par l’émotion) ou, au contraire, chercher à manipuler l’opinion publique (pour le compte d’un mouvement, d’un parti, ou juste pour générer des clics et donc des bénéfices). Dans les deux cas, une fake news s’appuie sur une base réelle sur laquelle on extrapole, ce qui lui donne son aspect vraisemblable trompeur. Pour éviter de tomber dans le panneau, mieux vaut procéder à des vérifications rigoureuses (sources, dates, etc.), consulter à l’occasion des sites dédiés (ex. : Hoaxbuster) et rester vigilant : même une information fiable peut évoluer dans le temps !

Deep fake et mensonges technologiques

Le boom des effets numériques dans les années 90 a amené de nouvelles problématiques.

Incruster des acteurs morts dans des films voire des publicités a suscité des débats d’ordre moral.

Les années 2010 font à présent face au « deep fake », fake news détournant les possibilités de l’intelligence artificielle.

On peut récupérer la voix et l’image d’une personne pour créer des vidéos ultra-réalistes (ex. : faux discours d’Obama).

La précision des effets numériques permet même, à présent, de créer des gens de toutes pièces (photos et vidéos).

Conscients des problèmes éthiques et légaux à prévoir, les éditeurs des logiciels concernés (ex. : Adobe) commencent à mettre au point des outils pour diagnostiquer d’éventuels trucages.

L’émergence de la vidéo immersive suscite les mêmes interrogations : va-t-on vers moins de contrôle, puisque le spectateur peut regarder et se déplacer où bon lui semble, ou risque-t-on au contraire d’imprégner plus profondément le public (avec manipulations possibles) ?

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