Dans les pays en développement, le coût d’accès aux services essentiels (eau, assainissement, électricité) d’un niveau élevé est souvent hors de la capacité de payer de la majorité des usagers compte tenu du contexte de pauvreté, aggravée par les crises économiques.
Les acteurs institutionnels
De plus en plus, les États n’assurent que leur rôle régalien. Ils confient la création et la gestion des systèmes à des entités autonomes ou au secteur privé. Plusieurs ministères interviennent dans l’élaboration des orientations et de la stratégie des politiques d’approvisionnement en eau potable et en contrôlent l’application. Les ministères chargés de l’eau élaborent la politique de l’eau en général, la répartition des ressources hydrauliques, et orientent les programmes d’approvisionnement en eau.
Les ministères de la Santé fixent les normes de potabilité et sont normalement chargés d’en contrôler le respect. La tutelle des municipalités est assurée par les ministères chargés de l’administration du territoire.
La société civile
Sous le vocable de société civile, dont la définition et la délimitation sont souvent controversées, se retrouvent le mouvement associatif de fournitures de services, les associations de consommateurs, les organisations non gouvernementales (ONG).
Ils fournissent des services de proximité et assurent un plaidoyer plus ou moins efficace auprès des services de l’État en faveur des usagers qui n’ont pas la possibilité d’avoir une influence directe sur les décisions qui concernent leur vie quotidienne. Ils sont une source de renseignements de la demande, de la volonté de payer et des modes de recouvrements des coûts.
Les usagers
Le rôle des usagers s’est souvent limité à celui de demandeurs de service en raison de la défaillance de mécanismes qui leur permettent de s’impliquer de façon décisive dans le choix des systèmes, la tarification et le recouvrement des coûts. Les arrangements institutionnels ne leur permettent pas d’intervenir directement dans la conduite des systèmes. En passant de la notion d’usager à celui de client, même captif, les exploitants ont évolué vers la prise en compte du niveau de satisfaction des populations.