Près de 35 % des surfaces cultivées en France sont conduites en techniques culturales simplifiées. Ces pratiques concernent le semis direct, ainsi que des interventions plus ou moins profondes. Elles limitent les consommations de fuel, réduisent les risques d’érosion et stimulent l’activité biologique des sols. L’absence de retournement du sol avec enfouissement des mauvaises herbes implique une gestion agronomique intégrée du désherbage, au risque d’accroître les utilisations d’herbicides.
Ces pratiques améliorent aussi la qualité des sols. Comparé au labour, leur bilan gaz à effet de serre reste incertain, malgré un intérêt confirmé pour les économies d’énergie. Dans les systèmes de grandes cultures, la mise en œuvre de ces itinéraires limitant le retournement du sol nécessite une approche agronomique pour contrôler les adventices et les ravageurs, afin de ne pas accroître le recours aux produits phytosanitaires.
En conséquence, les agriculteurs sont souvent amenés à changer leur modèle de production, en lien avec leur conseiller et/ou d’autres agriculteurs. Les rotations s’allongent pour casser les cycles biologiques des adventices, les sols sont couverts en hiver.
Ces évolutions importantes du système de culture accentuent l’intérêt environnemental des TCS : stockage accru de carbone dans les sols, réduction des risques de fuites de nitrate vers les eaux...