Mots clés : société de consommation, consommation collaborative, engagée, responsable, autoconsommation, dé-consommation, anti-consommation, consumérisme, hyperconsommation.
La consommation est définie par le fait d’amener une chose à « se détruire par l’usage » (Académie française) ou à « perdre sa valeur économique par l’usage qu’on en fait pour la satisfaction de besoins individuels et collectifs ». Étymologiquement, le mot traduit la fin d’un processus : consummare = amener à sa finalité (produit pour être consommé).
La « perte » ou la « destruction » semblent inscrites dans l’essence même de la consommation. C’est, certes, un acte destructeur dans le cas de la consommation intensive : du bien consommé, de l’environnement (car elle exige une production intensive), de l’égalité sociale (inégalités de répartition, d’accès à la consommation et de modes de consommation).
Les Trente Glorieuses voient le triomphe de la société de consommation et l’apparition de la consommation de masse. Dès les années 1970, les critiques de la consommation de masse portent sur la marchandisation et la standardisation des désirs qui débouchent sur une illusion matérialiste du bonheur.
Les années 2000 inaugurent des bouleversements dus à une faible croissance, à une expansion du chômage et une prolifération des emplois précaires et des temps partiels qui créent des inégalités dans l’accès à la consommation, à une individualisation croissante des comportements, à un impact de plus en plus important sur l’environnement et sur notre santé, à la raréfaction des ressources.
Aujourd’hui, le modèle consumériste est largement interrogé, car il est porteur de nombreux enjeux.