Décentralisation et déconcentration sont deux modes d’organisation de l’État attachés à une forme jacobine (unitaire et centralisée) de celui-ci. Elles tiennent toutes deux de la nécessité, pour le pouvoir central, d’agir sur l’ensemble du territoire.

  • La déconcentration : il s’agit d’une extension du pouvoir central. L’objectif est ici de contrôler la bonne application de la règle de droit nationale jusque dans les provinces éloignées du centre de décision. C’est le même marteau qui frappe, mais on en a raccourci le manche (Odillon Barrot), dont l’illustration la plus parlante se trouve être les préfectures françaises.

  • La décentralisation : il s’agit d’une dévolution de compétences à des entités régionales (ex. : des collectivités territoriales) qui les exercent avec un certain degré d’autonomie. Elle ne dépossède pas le centre de sa souveraineté et ne peut être confondue avec une forme édulcorée de fédéralisme. L’objectif est principalement de permettre un ajustement de la règle de droit nationale au regard de certaines spécificités locales.

Ces modes d’organisation ne remettent toutefois pas en cause le caractère unitaire de l’État. Tout au plus permettent-ils une meilleure efficacité ou une meilleure justesse de son action sur l’ensemble de son territoire.