Un écosystème est constitué d’un biotope (ensemble de facteurs physiques, chimiques et climatiques matérialisant un environnement physique) et de la biocénose (ensemble d’êtres vivants) en interaction continue. D’un point de vue démographique, la biocénose s’organise selon différents niveaux :
- En peuplement (plusieurs populations de différentes espèces)
- En populations (échantillon d’individu appartenant à une même espèce).
- D’organismes (animaux ou végétaux)
Les populations comme les peuplements ne sont jamais statiques. Ils évoluent en fonction des naissances (taux de natalité) ou des décès (taux de mortalité) qui affectent les effectifs.
Une succession de chaînes alimentaires connectées les unes aux autres caractérise les différents niveaux d’organisation trophiques des organismes au sein d’un écosystème.
On distingue alors les êtres vivants autotrophes (producteurs primaires) des êtres vivants hétérotrophes (consommateurs primaires, secondaires ou tertiaires) et les décomposeurs (recyclage de la matière). Ce réseau de chaînes alimentaires s’appelle un réseau trophique.
L’organisation spatiale et temporelle des organismes au sein des territoires (habitat occupé par un individu ou une population) est régie selon plusieurs facteurs (alimentation, conditions du milieux, relations interspécifiques) qui influencent leurs répartitions.
On distingue des répartitions dites homogènes, au hasard ou en agrégats. Dans les milieux forestiers ou aquatiques et dans les sols, il faut considérer la répartition verticale ou de stratification.
La connaissance de cette répartition est indispensable pour évaluer une densité, caractériser et qualifier une population et comprendre les facteurs (biotiques ou abiotiques) qui l’influencent.
La croissance d’une population est caractérisée par des fluctuations en fonction de nombreux facteurs comme des facteurs indépendants de sa densité (facteurs abiotiques comme l’influence du climat ou la température), des facteurs dépendants de sa densité (facteurs biotiques comme la prédation ou le parasitisme) ou la combinaison des deux facteurs, source d’interactions complexes.
A l’échelle de l’individu, différentes fonctions consommatrices d’énergie comme la survie, l’appropriation des ressources ou le métabolisme basal imposent un coût énergétique variable. Elles peuvent affecter les effectifs d’une population.
La sélection naturelle favorise toutefois, dans un milieu donné les individus portant des caractères qui leur permettent de survivre et /ou produire des descendants qui se reproduiront à leur tour.
Ainsi, les différentes espèces ont développé des stratégies adaptatives dans l’allocation de leurs ressources énergétiques pour perdurer dans ce milieu. On parle alors de stratégie démographique r ou K.
Une espèce va ainsi favoriser selon un gradient (r ou K) la reproduction ou la survie en fonction de l’exposition et de la résistance aux perturbations du milieu et des ressources disponibles.