La $\rm f.é.m~E$ de l’induit de la machine à courant continu s’écrit
\[\displaystyle \bf{E = \frac{p}{a} \frac{N}{2\pi} \Phi~\Omega}\]
Avec :
- $\rm p =$ nombre de paires de pôles inducteurs
- $\rm a =$ nombre de paires de voies d’enroulement
- $\rm N =$ nombre de conducteurs
- $\Phi =$ flux généré par chaque pôle inducteur (en $\rm Wb$)
- $\Omega =$ vitesse angulaire du rotor (en $\rm rad.s^{-1}$)
On a l’habitude de définir une constante $\rm \displaystyle K = \frac{p}{a} \times \frac{N}{2\pi}$. La $\rm f.é.m~E$ induite aux bornes de l’induit s’écrit alors plus génériquement :
\[\bf{E = K~\Phi~\Omega}\]
Couple électromagnétique
Deux conducteurs diamétralement opposés, traversés par un courant électrique I et placés dans un champ magnétique $\rm \vec B$ sont soumis à un ensemble de 2 forces de Laplace formant un couple. Il en est de même pour tous les ensembles de conducteurs diamétralement opposés. La somme de tous les moments de ces couples constitue le moment du couple électromagnétique $\rm T_{em}$.
Pour un moteur, si l’induit présente une $\rm f.é.m~E$ induite et s’il est parcouru par le courant d’intensité $\rm I$, il reçoit une puissance électromagnétique $\rm P_{em}$ telle que :
\[\bf{P_{em} = E~I}\]
D’après le principe de la conservation d’énergie, cette puissance est égale à la puissance développée par le couple électromagnétique tournant à la vitesse angulaire $\Omega$ :
\[\bf{P_{em} = T_{em}~\Omega}\]
Par conséquent, il existe une relation entre $\rm E$ et $\rm T_{em}$ :
\[\displaystyle \bf{T_{em} = \frac{E.I}{\Omega}}\]
En remplaçant $\rm E$ par son expression $\rm \displaystyle E = \frac{p}{a} \times \frac{N}{2\pi} \times \Phi \times \Omega$, on obtient la relation de $\rm T_{em}$ suivante :
\[\displaystyle\bf{T_{em} = \frac{p}{a} \times \frac{N}{2\pi} \times \Phi \times I}\]
A nouveau, on pose la même constante k que précédemment : $\rm \displaystyle k = \frac{p}{a} \times \frac{N}{2\pi}$. On obtient alors l’expression de $\rm T_{em}$ en fonction de cette constante :
\[\bf{T_{em} = K~\Phi~\Omega}\]
Le moment du couple électromagnétique est indépendant de la vitesse de rotation. Le couple est résistant lorsque la machine fonctionne en génératrice et il est moteur lorsqu’elle fonctionne en moteur.
Lorsque la réaction d’induit est parfaitement compensée, le modèle équivalent de Thevenin de l’induit d’une machine à courant continu se présente sous la forme de l’association série d’une $\rm f.é.m~E$ et d’une résistance $\rm R$.
Ce modèle est parcouru par un courant I et présente une tension $\rm U$ à ses bornes. Le sens du courant $\rm I$ définit le fonctionnement de la machine : elle est motrice quand le sens du courant $\rm I$ et contraire au sens de $\rm E$ et génératrice quand le sens du courant $\rm I$ est identique au sens de $\rm E$, d’où les schémas suivants :