On présentera la sociologie, en partant de l’idée suivante : la discipline tient aujourd’hui une place centrale, non seulement dans la société, mais aussi sur la scène scientifique dans la mesure où elle est, non seulement, autonome comme discipline à part entière, mais aussi reconnue comme telle.

Pourquoi ? Simplement parce qu’elle s’intéresse aux faits même de l’individu (i.e. : les chercheurs, y compris) et de la place qu’il s’est construit au sein de la société. Ainsi, ce sont bien ces deux mots (« individu » et « société ») qui sont à la fois les deux pôles du social par leur opposition, mais également le cœur du questionnement de la sociologie.

La plupart des auteurs, suivant la trace des pères fondateurs, se sont donc rattachés à l’un de ces deux pôles.

  • D’une part, les partisans de la méthode « holiste », où le tout explique la partie, et où la société façonne l’individu ;
  • D’autre part, les tenants de la méthode « individualiste » pour les autres où le tout est la somme des parties, où l’individu est l’atome logique de l’analyse sociologique.

Ainsi, les uns, à force de souligner le poids des contraintes sociales, réduisent le sujet à un simple « support des structures », entièrement déterminé par des forces sociales supérieures. Les autres n’envisagent les sujets que de façon autonome, acteurs libres et rationnels, capables de choisir l’action optimale, hors de toute influence extérieure.