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Modèle orchestral ou théories interactionnistes

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Communication analogique

C’est à partir des travaux de Gregory Bateson, Erving Goffman, Edward Hall, Paul Watzlawick, que la communication est définie et étudiée comme « un processus social permanent intégrant de multiples modes de comportement : la parole, le geste, le regard, la mimique, l’espace interindividuel, etc. ». 

La communication analogique (Bateson, 1989) se scindera en deux domaines qui regrouperont les formes de la communication non verbale : la position analytique (étude de l’inconscient) et la position systémique (interaction entre les individus). Le langage analogique réinvestit d’autres niveaux de lecture. Il touche à l’inconscient collectif à travers les expériences individuelles dans le groupe et à l’inconscient personnel « réveillé » « revisité » par les mises en scène.

Les cinq axiomes de la communication

En pragmatique, les cinq axiomes de la communication prescrits par Paul Watzlawick dans son ouvrage phare Les étapes d'une écologie de l'esprit (1972) sont :

  • l’axiome d’impossibilité (on ne peut pas communiquer). On peut parler ou se taire, utiliser un ordinateur ou écrire à la main, observer ou fermer les yeux, bouger ou rester immobile, manger ou jeûner...
  • l’axiome d’englobement (toute communication présente deux aspects : le contenu et la relation). C’est le point de vue qui détermine l’endroit où l’on fait commencer la phrase des échanges.
  • l’axiome de la ponctuation (ponctuation des séquences de communication entre les partenaires). 
  • l’axiome de la double nature (les deux modes de communication de l’homme : digital et analogique). Par exemple, une mère dit : « Viens m’embrasser » tout en maintenant son enfant à distance. Le message verbal contredit le message non-verbal : l’enfant est écartelé entre deux suggestions, ce qui peut devenir une double contrainte (double bind) à l’origine de la schizophrénie.
  • l’axiome de réciprocité (tout échange de communication est symétrique ou complémentaire). Ce qui peut devenir pathologique, ce sont les relations de concurrence entre mari et femme ou dans une fratrie (notamment dans le cas de jumeaux). Lorsque l’un se sent soumis et frustré, cela va jusqu’à la dépersonnalisation de soi.

Contenu et relation

La communication humaine présente deux aspects inséparables : la relation qui est analogique et continue, puisqu'on ne peut pas ne pas communiquer, et le contenu qui est digital et discontinu, puisqu'on peut toujours s'arrêter de parler. Ces deux aspects sont donc en relation complexe, c'est-à-dire mêlés ensemble de façon inséparable, antagoniste, complémentaire et incertaine. Il existe toujours un risque de prendre l'une pour l'autre, c'est à dire la relation pour le contenu, ou le contenu pour la relation ; risque qui conduit inévitablement à des distorsions de la communication. Ces distorsions peuvent être bégnines ou volontaires, c'est le cas de l'humour, ou aller crescendo jusqu'à la folie furieuse. Ces niveaux logiques sémantiques s'imbriquent donc de manière discontinue, comme des emboîtements de poupées russes, dans une progression à la complexité croissante.

1. Le contenu
C'est à ce niveau que l'on comprend sans aucune difficulté la phrase suivante : "Voici comment je vous vois." Le niveau 1 est pragmatique ; c'est celui de l'information basique.

2. La relation
C'est à ce niveau que l'on comprend toujours la phrase suivante : "Voici comment je vous vois me voir." Le niveau 2 est donc celui de la relation subjective entre deux individus.

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