Le numérique : nouvelles dépendances, nouveaux dangers

Le numérique est devenu en quelques années un véritable enjeu de santé publique. Il faut désormais limiter le temps passé par les enfants et les adolescents sur les écrans, cela afin de leur éviter de devenir « addicts » et de décrocher, de se couper de la réalité. Mais il n'y a pas que les plus jeunes qui sont concernés. Toute la population bénéficie d'un accès égal et d'une même responsabilité face à la dépendance numérique.

On parle parfois de « virtuel », mais ce que nous faisons en ligne est bel et bien réel et peut avoir de graves conséquences. Le numérique est donc une grande source de progrès, mais cela ne va pas sans susciter de nouveaux risques qu'il faut prendre très au sérieux. Certains voient leur santé se dégrader ou se coupent de leur famille et de leurs amis en raison de leur addiction au numérique.

La dépendance numérique altère le sommeil, pèse sur le cerveau et réduit l'activité physique. L'addiction au téléphone portable peut également avoir des conséquences plus inattendues. Il y a tout d'abord l'anxiété que ressentent les utilisateurs très réguliers de smartphone et, surtout, les adeptes des réseaux sociaux. Il y a aussi la peur de « louper quelque chose ». L'addiction se traduit alors par des regards incessants et des consultations très régulières des applications et des pages sur les réseaux sociaux afin d'être certain de ne rien manquer. Mais la vie tend alors à se résumer à une vie numérique : publier, liker, être liké continuement. On utilise constamment son smartphone parce qu'on redoute de passer à côté de quelque chose. On vérifie ainsi très fréquemment WhatsApp, Facebook et autres Instagram...

Une autre conséquence de l'addiction au numérique est qu'un trouble de l'attachement peut parfois survenir. Bien que la dépendance numérique n'implique pas de drogues ou d'alcool et n'ait pas encore trouvé sa place dans les manuels officiels des troubles mentaux, les comportements de dépendance à l'égard du numérique se traduisent par de l'irritabilité, de l'apathie envers sa vie et celle de ses proches, une anxiété accrue et des signes de dépression. Les membres des familles qui utilisent le plus leurs appareils numériques rompent les liens entre eux, ne se parlent plus. Le respect et la confiance des uns envers les autres se dissipent.