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Types d'organisation et fonctions de l'entreprise

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Les principales formes juridiques des entreprises

Une entreprise peut être privée, c’est-à-dire appartenir à des personnes privées, ou être publique, c’est-à-dire être détenue entièrement ou en partie par l’État (exemple : la SNCF).

Parmi les entreprises privées, on distingue les entreprises individuelles qui n’appartiennent qu’à un seul individu ou les sociétés qui appartiennent à plusieurs associés.

Les principales formes des sociétés sont :
- la SA, Société Anonyme, qui est composée de 7 ou plus associés.
- la SARL, Société Anonyme à Responsabilité Limitée, qui est composée de 2 à 100 associés.
- la SAS, Société par Actions Simplifiée, qui peut être détenue par un ou plusieurs associés.

Les principales stratégies

Les stratégies globales concernent l’entreprise dans son ensemble. 

  • La diversification consiste à intégrer des nouveaux marchés. 
  • La spécialisation revient à se concentrer sur un seul métier, un seul DAS. Les stratégies de domaine concernent un DAS. 
  • La domination par les coûts consiste à appliquer des prix de vente plus faible que ceux des concurrents pour acquérir rapidement des parts de marché. 
  • La focalisation consiste à se concentrer sur un seul segment de marché. 
  • La différenciation consiste à apporter des caractéristiques à ses produits différents de ceux des concurrents

Le choix d'une structure

Dès qu’une entreprise ou une organisation grandit, elle doit se doter d’une structure pour répartir correctement les tâches entre les différents services.

Pour déterminer la structure la plus adaptée, une entreprise doit opérer 4 choix fondamentaux.

  • La spécialisation du travail : elle peut être horizontale (par fonction, par produit, par clientèle, par zone géographique…) ou verticale (par niveau hiérarchique).
  • La décentralisation des décisions : la délégation du pouvoir peut être verticale (le pouvoir est réparti sur la ligne hiérarchique) ou horizontal (les décisions sont prises par les experts).
  • La répartition de l’autorité : l’autorité peut être hiérarchique (avec information descendante et ascendante et un contrôle facilité) ou fonctionnelle (par objectifs).
  • La coordination des actions : il s’agit de déterminer les liaisons et les modes de collaborations entre les différentes unités.

Les facteurs de contingence

Les facteurs de contingence sont des caractéristiques qui influencent les décisions, les actions et le management des entreprises. Ils influencent au même titre que les paramètres de conception le choix final de la structure organisationnelle.

Mintzberg identifie quatre facteurs de contingence.

  • L’âge et la taille de la structure : plus l’organisation est ancienne et plus sa taille est grande, plus son comportement est formalisé et plus sa  structure est élaborée.
  • Le système technique : s’intéresse aux procédés développés au niveau du centre opérationnel pour produire des biens et des services.
  • L’environnement : plus l’environnement est dynamique, plus la structure est organique, plus l’environnement est stable, plus la structure est  formalisée.
  • Le pouvoir : plus le contrôle est puissant, plus l’entreprise a une structure centralisée.

L'organisation de l'entreprise

La structure d’une entreprise est la somme des moyens employés pour diviser le travail et en assurer la coordination. 

On distingue trois types de structures :
• la structure fonctionnelle s’organise autour des métiers et repose sur l’unicité de commandement.
• la structure divisionnelle s’organise autour de pôles tels que les produits ou les secteurs géographiques. Chaque division est indépendante sans lien avec les autres.
• l’organisation par projet permet une structure plus souple en faisant travailler ensemble différentes unités le temps d’un projet.

Les décisions sont prises à différents niveaux :
• décisions stratégiques (nouveau produit) au niveau de la direction
• décisions tactiques (recrutement) au niveau intermédiaire
• décisions opérationnelles (rangement) au niveau d’exécution

La classification des entreprises

On classe les entreprises selon trois critères : la taille, l’activité et la forme juridique.

La Commission européenne donne une classification par la taille et l’impact économique (micro-entreprise, petite et moyenne entreprise (PME), grande entreprise) qui se fonde sur le nombre de salariés et le CA. En France, la loi de modernisation de l'économie de 2008, reprenant les recommandations européennes, définit 4 catégories d'entreprises  :

- la micro-entreprise (effectif inférieur à 10 personnes, chiffre d'affaires ou total du bilan annuel inférieur à 2 millions d'euros) ;
- la PME - petite et moyenne entreprise (effectif compris entre 10 et 249 personnes, chiffre d’affaires annuel n'excédant pas 50 millions d'euros ou total de bilan n'excédant pas 43 millions d'euros) ;
- l'ETI - entreprise de taille intermédiaire (effectif compris entre 250 et 4999 personnes, chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 1 500 millions d'euros ou total de bilan n'excédant pas 2 000 millions d'euros) ;
- la grande entreprise 

L’activité est regroupée en trois secteurs :

• primaire (extraction des ressources naturelles)
• secondaire (transformation des matières premières)
• tertiaire (services). C’est le secteur le plus développé en France.

On peut aussi considérer le secteur quaternaire qui regroupe les activités de communication et d’information, notamment liées aux nouvelles technologies (Internet). Exemple : Google.

La forme juridique nous renseigne sur la propriété et le fonctionnement de l’entreprise. Sa propriété est multiple ou unique ce qui définit son mode fonctionnement. On distingue entreprise individuelle (personne physique) et société commerciale (personne morale).

La finalité d'une entreprise

La finalité d’une entreprise, c’est sa raison d’être. Une entreprise a plusieurs formes de finalités.

  • La finalité financière, c’est la recherche du profit. C’est la finalité privilégiée dans les entreprises privées. Le profit permet aux PME d’assurer un autofinancement et aux grandes entreprises de payer des dividendes à leurs actionnaires et d’investir.
  • La finalité économique est d'assurer la pérennité de l'entreprise. Selon Peter Drucker, le profit ne doit pas être une finalité en soi.
  • La finalité sociale est de tenir compte des aspirations des salariés de l’entreprise et à organiser des actions de solidarité tant interne qu’externe.
  • La finalité sociétale, ce sont les entreprises qui participent activement à l’intérêt général. On parle alors d’entreprise citoyenne.

La logique entrepreneuriale et la logique managériale

L’entrepreneur est la personne qui assume les risques et les responsabilités liés à la création (ou la reprise) et à la gestion d’une entreprise. L’entrepreneuriat est l’action de mobiliser de gérer des ressources (humaines, financières, matérielles…) pour créer et développer une activité en  assumant les risques dans le but d’en tirer un bénéfice.

Selon Joseph Aloïs Schumpeter, un entrepreneur est une personne qui prend des risques (y compris financiers), qui propose des innovations et qui sait saisir les opportunités. C’est un état d’esprit.

Manager, c’est gérer, diriger une organisation afin d’atteindre les objectifs fixés en optimisant l’utilisation des ressources (humaines, financières, matérielles…).

Un manager doit savoir :

  • gérer les ressources de l’entreprise,
  • rentabiliser les ressources de l’entreprise,
  • mobiliser les ressources de l’entreprise.

Le développement durable

Le développement durable consiste à satisfaire les besoin des générations présentes sans intervenir négativement sur ceux des générations futures.

Le développement durable est :
- économiquement efficace, il assure la croissance économique mais une croissance contrôlée qui réduit les effets négatifs sur les autres aspects ;
- écologiquement soutenable, il préserve les ressources naturelles et l’environnement ;
- socialement équitable, il assure une répartition juste des richesses créées.

Le développement durable a donc 3 piliers : l'économie, le social et l'environnemental.

Les entreprises peuvent intégrer la notion de développement durable dans leurs décisions. Par exemple, l'ISR (Investissement Socialement Responsable) prend en compte, en plus des résultats financiers, l'engagement sociétal et environnemental des entreprises avant d'investir.

L'entreprise en difficulté

La loi du 26 juillet 2005 permet à une entreprise en difficulté de mettre en œuvre une des 5 procédures suivantes :

  • Procédure du mandat ad hoc
  • Procédure de sauvegarde
  • Procédure de conciliation
  • Procédure de redressement judiciaire.
  • Procédure de liquidation.

Lorsqu’une entreprise dépose son bilan, elle déclare son insolvabilité auprès du Tribunal de commerce qui ouvre une procédure de redressement ou de liquidation selon le cas.

La décomposition des organisations

Il est toujours possible de décomposer une organisation en 3 sous-systèmes qui forment un tout exhaustif et présentent un grand nombre d'interactions entre eux. On retiendra donc dans la décomposition :

  • Le système opérant : c'est de lui dont on parle dans le processus de production des biens ou des services. Il est constitué de l'ensemble des ouvriers ou employés de la base. Dans la conception de Mintzberg de la structure, on parlera plutôt de Coeur Opérationnel.
  • Le système de pilotage : c'est toute la sphère managériale de l'entreprise. C'est dans ce système que les décisions stratégiques sont prises, décisions qui devront être retranscrites sous forme d'objectifs opérationnels par la suite.
  • Le Système d'Information, qui fait le lien entre les deux autres systèmes. Il apporte les informations essentielles à la gestion de l'entreprise : l'information est à la base de la décision.

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