Les solides peuvent être classés en fonction des liaisons qui lient les atomes ou molécules entre eux. On a :
- Les solides ioniques (liaisons ioniques)
- Les solides métalliques (liaisons métalliques)
- Les solides covalents (liaisons covalentes)
- Les solides moléculaires (liaisons de Van der Waals et liaisons hydrogène)
Remarque :
- Les liaisons ioniques, métalliques et covalentes sont des liaisons chimiques. Ce sont des liaisons fortes (de l’ordre de 1 eV) qui, à partir d’entité chimique, en engendrent une nouvelle.
- Les liaisons de Van der Waals et les liaisons hydrogène sont des liaisons physiques. Ce sont des liaisons faibles (de l’ordre de 0.1eV) qui n’engendrent pas de nouvelle entité chimique.
Voyons plus en détail chaque type de solide.
1. Les solides ioniques – La liaison ionique
La liaison ionique permet de maintenir très proche un métal fort donneur d’électron(s) avec un métal non-fort, accepteur d’électron(s).
Ainsi, les solides ioniques sont constitués d’anions et de cations liés par liaisons ioniques. Ces ions sont disposés sur un réseau régulier.
Les liaisons ioniques étant fortes, ces solides sont, en général, durs avec des températures de fusion élevées.
Exemple : Chlorure de Sodium.
2. Les solides covalents – La liaison covalente
La liaison covalente consiste en la mise en commun de 2 électrons venant respectivement de 2 atomes non-métaux.
Rq1 : si les 2 électrons sont apportés par le même atome, on parle alors de liaison covalente dative ou liaison de coordinence.
Rq2 : si la liaison covalente est polarisée, on parle de liaison intermédiaire dans le sens où c’est une liaison partiellement ionique et partiellement covalente. C’est le cas lorsque la différence d’électronégativité entre les 2 atomes se situe entre 0,5 et 1,7.
Exemples : Diamant, Silice.
3. Les solides métalliques – La liaison métallique
Dans un solide métallique, les métaux perdent un (ou des) électron(s) et les mettent tous en commun dans un nuage électronique assurant la cohésion de l’ensemble.
La délocalisation des électrons fait des solides métalliques de bons conducteurs électriques et thermiques.
La liaison métallique étant très intense (environ 5eV), les solides métalliques sont durs avec des températures de fusion et d’ébullition élevées.
Exemples : Or massif, Acier, Laiton.
4. Les solides moléculaires – Les liaisons physiques
La cohésion des solides moléculaires est assurée par des liaisons de Van der Waals ou des liaisons hydrogène qui sont des liaisons faibles. Ces solides ont donc généralement des températures de fusion basse, ils sont souvent mous et fragiles, et plutôt isolants électriques. Ils peuvent avoir une structure cristalline comme la glace ou amorphe comme certains polymères.
Exemples : Glace, Diiode.