1. Les grandes dates de la préoccupation environnementale
1972 : Conférence des Nations Unis sur l'environnement à Stockolm. Elaboration du programme des Nations Unis pour l'environnement
1987 : Commission Brundtland. Rédaction d'un rapport sur l'environnement "notre avenir à tous" qui met en avant la nécessité d'un compromis entre protection de l'environnement et satisfaction des besoins et du bien être des populations.
1992 : Sommet de la Terre à Rio. Plan d'action pour le 21ème siècle signé par 179 états : "Agenda 21". Il s'agit d'établir à l'échelle nationale et locale des plans d'action concernant la lutte contre la pauvreté, la santé, la régulation des naissances, l'aménagement du territoire, la protection de l'air, de l'eau, des sols, la gestion des déchets ...
1997 : Sommet de Kyoto. Signature d'un protocole visant à réduire l'émission des gaz à effet de serre. Un objectif de réduction de 8% pour l'Union Européenne sur la période 2008-2012 est décidé.
2002 : Sommet mondial du développement durable à Johannesburg (Rio+10). Il s'agit de faire le point sur la mise en oeuvre de l'Agenda 21. Des succès et des freins sont constatés.
2012 : Rio +20. Mise en avant de l'économie verte (économie qui engendre une amélioration du bien être humain et de la justice sociale, tout en réduisant sensiblement les risques environnementaux et les pénuries écologiques)
2015 : COP 21 à Paris. Adoption de l'Accord de Paris par les 195 pays présents visant à contenir la hausse des températures en deçà de 2°C. S'agissant des financements, l'accord met en oeuvre une obligation pour les pays développés de fournir et mobiliser des financements (maintien jusqu'en 2025 d'un engagement de financement de 100 milliards d'€ par an).
2 Définitions
On peut définir le développement durable comme cité dans le rapport Brundtland (1987) : "Développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs."
La charte de l'environnement inscrite dans la constitution en 2005 indique que les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable en conciliant protection de l'environnement, développement économique et progrès.
On retrouve cette préoccupation autour des 3 piliers connus du développement durable :
- social,
- environnemental,
- économique.
3. Construire durable
Le constat français de la part du bâtiment dans les prélèvements et rejets :
- 25% de l'émission des gaz à effet de serre,
- 45% de l'énergie
- 15% de l'eau
- 50% des ressources naturelles
- 30 Mt / an de déchets
Au total, 29 impacts environnementaux sont recensés par le CSTB (centre Scientifique et Technique du Bâtiment)
- 17 sur l’environnement extérieur (Augmentation de l’effet de serre,destruction de la couche d’ozone, épuisement des ressources naturelles, pluies acides, smog (smoke+fog), pollution par déchets non radioactifs, pollution par déchets radioactifs, pollution de l’eau, pollution des sols, modification des écosystèmes, épuisement des ressources naturelles, occupation des sols – dévégétalisation, gêne urbaine pour les riverains, gêne pour les ouvriers, pollution de l’air et des sols, modification des nappes phréatiques)
- 12 sur l’usager (confort hygrothermique, confort visuel, confort acoustique, confort olfactif, gêne due au vent, inconfort sociopsychologique, maladies dues à la pollution du sol, maladies dues à la pollution de l’eau, maladies dues à la pollution de l’air (allergies, cancer…), maladies dues aux rayonnements (maux de tête, effets cancérigènes), maladies dues aux bruits et aux vibrations (troubles auditifs, nerveux…), syndrôme des bâtiments malsains (fatigue, allergies…))
L'objectif de la construction durable est de diminuer l'empreinte écologique des constructions tout en optimisant les impacts sociétaux.
- Améliorer le confort des usagers tout en préservant leur santé
- Limiter les impacts sur l'environnement (préservation des ressources en matières premières et en énergie, lutte contre le changement climatique),
- Optimiser le coût global (sur la durée de vie de l'ouvrage)