La Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dépend du ministère de la Justice. Elle assure la protection des mineurs maltraités ou délinquants par des mesures imposées au nom de la Loi.

Ainsi, la PJJ peut imposer des mesures éducatives, comme un suivi par un éducateur en AEMO (action éducative en milieu ouvert) ou le placement dans un centre de rééducation à de jeunes délinquants. Elle peut par ailleurs ordonner le placement d’un jeune en famille d’accueil pour le protéger de parents négligents ou maltraitants.

Attention, il ne faut pas confondre la PJJ et l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). L’ASE est un des services sociaux du département (collectivité territoriale). L’ASE aussi a des éducateurs, met en place des AEMO, des placements en famille d’accueil, mais la différence est que ces prestations sociales sont proposées aux familles, qui peuvent les refuser.
Les mesures prises par la PJJ sont décidées par un juge des enfants et s’imposent aux enfants et à leur famille.

Les éducateurs de l’ASE et ceux de la PJJ utilisent des méthodes et des dispositifs similaires, ils travaillent également avec le même type de partenaires associatifs et éducatifs, d’où la confusion. Les deux ont pour objectifs de prévenir la délinquance et la maltraitance, mais la PJJ est sollicitée pour les situations les plus graves et/ou quant les mesures proposées par l’ASE sont restées sans effet. Elles agissent dans l’intérêt de l’enfant en danger.

Tout professionnel au contact d’enfants a l’obligation de signalement en cas de suspicion d’enfant en danger. Les situations les plus graves font l’objet de décisions du juge des enfants, le signalement se fait auprès du procureur de la République.