Les éleveurs
Les éleveurs ne sont pas considérés comme commerçants bien qu'ils vendent leurs produits qui sont :
- soit des animaux obtenus à partir de reproducteurs dont l'éleveur est propriétaire,
- soit des animaux en cours de croissance achetés à d'autres producteurs en vue d'assurer leur évolution jusqu'à un stade correspondant à une demande déterminée.
Les éleveurs, en raison d'une spécialisation plus poussée, établissent des relations occasionnelles avec d'autres éleveurs :
- soit par une entente directe ;
- soit par des groupements coopératifs.
Les rabatteurs
Les rabatteurs jouent un rôle important de liaison entre les producteurs, les marchands et les chevillards.
Ils sont destinés à regrouper des animaux à cause de l'éparpillement des éleveurs.
Les marchands de bestiaux dit maquignons
Les marchands de bestiaux continuent à jouer un rôle important de liaison en intervenant :
- entre producteurs non organisés, par la collecte et le placement des animaux maigres destinés à l'engraissement ;
- par la collecte en ferme ou sur les marchés pour fournir le secteur d'abattage (animaux finis et de réforme).
Ils exercent surtout dans les régions de forte production et fournissent en priorité les abattoirs les plus proches.
Ils négocient aussi sur les marchés et foires et achètent en lot avant de revendre à des bouchers avec lesquels ils ont une relation de confiance.
Ils sillonnent une région, plusieurs ou la France entière à la recherche de bétails de qualité chez les éleveurs.
Ils sont également en relation avec des commissionnaires qui agissent pour le compte des éleveurs, des groupements de producteurs ou des marchands et reçoivent une ristourne sur les ventes qu'ils réalisent.
Les marchés aux bestiaux et les marchés au cadran
Les éleveurs et les marchands de bestiaux se réunissent toutes les semaines pour le marché aux :
- bovins (bœufs, génisses, vaches, taureaux, jeunes bovins, veaux) ;
- ovins ;
- porcins.
La vente s'effectue sous forme d'enchères électroniques soit à l'unité soit par lot, les acheteurs font monter les enchères à la suite de quoi le vendeur accepte ou non la vente.
On distingue deux types de marchés aux bestiaux : les marchés de gré à gré et les marchés au cadran.
Le marché au cadran : achat anonyme aux enchères des animaux présentés sur un ring. Si le montant de l'enchère est trop peu élevé, l'éleveur peut refuser la vente.
Le marché de gré à gré : achat en direct entre l'éleveur et l'acheteur. Ils se mettent d'accord sur le prix entre eux, discrètement. L'accord est scellé par une poignée de main. Attention, une cloche sonne pour annoncer le début et la fin des transactions.
Les abatteurs
Les activités d'abattage se partagent actuellement entre abattoirs publics et privés dans le cadre d'un plan national.
Les abattoirs publics relèvent d'une autorité administrative locale (commune, canton, département).
Les abattoirs privés sont liés à la boucherie industrielle ou à la coopération agricole.
Les grossistes
Le commerce de gros assure la liaison avec l'abattage pour approvisionner les détaillants. On note deux secteurs distincts en raison des liaisons qui s'établissent pour écouler les produits :
- Les grossistes en viande, triperie, volaille.
- Les centrales d'achats (approvisionnent les GMS).
Les grossistes s'approvisionnent auprès des abatteurs. On les trouve surtout dans les centres de consommation, les abattoirs étant plutôt dans les régions d'élevage.
Ils sont parfois regroupés dans des marchés de gros de carcasses et d'abats (exemple : MIN de Rungis). Ils participent aux opérations d'importation et d'exportation.
Les centrales d'achats se chargent principalement d'approvisionner les magasins de grande et de moyenne surface.
Détaillants : artisans et GMS
Ils peuvent intégrer :
- l'achat à la production ou sur les marchés ;
- l'abattage à façon ;
- la préparation et la présentation ;
- le débit aux consommateurs.
L'approvisionnement se fait plutôt auprès des abattoirs ou des grossistes.