Au Ier siècle avant J.-C., l’Empire romain s’étend sur toute une partie de l’Europe, de l’Espagne à l’Asie Mineure et sur le nord de l’Afrique. Les frontières de cet empire sont facilitées par la présence de fleuves. Des limes (lignes de fortification) complètent ces défenses naturelles contre les peuples barbares. C’est le nom donné par les Romains à tout peuple qui ne parle ni grec, ni latin.

Lime

Au IIIe siècle après J.-C., des Barbares attaquent l’Empire romain, attirés par ses richesses. Ils ne s’installent pas, se contentent de piller les terres sur leur passage. C’est la fin de la pax romana. Afin de mieux se défendre contre ses invasions successives, l’Empire est partagé en deux : l’Empire romain d’Occident à l’Ouest, l’Empire romain d’Orient à l’Est.

Au début du Ve siècle, les Huns, peuple venu d’Asie, progressent vers l’Europe. Menés par Attila, ils repoussent les peuples barbares dans les terres de l’Empire romain. Ils parviennent jusqu’en Gaule où ils seront finalement repoussés en 451 par une union de Romain et de Barbares, lors de la bataille des champs Catalauniques.

En 476, l’Empire romain d’Occident disparaît au profit de royaumes barbares. Les Francs s’installent dans le Nord de la Gaule, les Alamans prennent possession de l’Est. Les Wisigoths et les Burgondes occupent le Sud. Il reste un dernier vestige de l’Empire romain d’Occident, le royaume de Syagrius, enclavé entre ces différents royaumes barbares.

Aux IX et Xe siècles, d’autres peuples assaillent ce territoire : les Hongrois venus de l’Est mais aussi les Sarrasins venus d’Afrique du Nord. Ces derniers effectuent des incursions sur toute la côte méditerranéenne et pillent les terres traversées. Les Vikings (ou Normands) viennent des pays scandinaves à bord de leurs drakkars. Face à ces nombreux raids, le roi des Francs leur cède un territoire, devenu la « Normandie », le pays des hommes du nord.