Une population très rurale
Au milieu du XIXe siècle, la population française est majoritairement rurale : plus de 3 Français sur 4 habitent à la campagne. L’urbanisation des territoires est plus rapide en Angleterre – où a commencé la révolution industrielle – qui compte plus de 50% d’habitants dans les villes en 1850. Il faudra attendre 1910 pour que cette tendance s’observe en France.
Une vie difficile
La vie des paysans est relativement semblable depuis des siècles. Ils travaillent à la main avec des outils simples. Les journées sont longues et le travail épuisant. Le quotidien des paysans est rythmé par les saisons. Il y a davantage de travail au printemps puis durant l'été avec les moissons. Le labeur ralentit à l'automne avec les vendanges et devient quasi nul à l'arrivée de l'hiver.
Mécanisation lente
L'arrivée de la machine à vapeur va révolutionner grandement les pratiques agricoles (moissonneuses, batteuses...) mais leur diffusion est lente et inégale. La plupart des paysans sont de petits propriétaires ou de simples métayers. Seuls de grands propriétaires peuvent se permettre d'investir et de multiplier leurs rendements. L'arrivée des machines remplace la force humaine. Il y a moins de travail pour les paysans. C'est une des causes de l'exode rurale. Beaucoup vont chercher un travail en ville.
La révolution industrielle touche aussi le secteur de la chimie. L'engrais chimique fait son apparition et contribue à l'amélioration des récoltes. Les jachères sont de moins en moins utilisées.
Spécialisation de l’agriculture
L'expansion du chemin de fer permet aux paysans d'exporter leur production toujours plus loin. Ils ne sont plus obligés de pratiquer la polyculture. On observe une spécialisation régionale des cultures. Le nord de la France, par exemple, cultive la betterave sucrière.