Le travail à la mine
Le charbon utilisé pour la machine à vapeur se trouve majoritairement sous terre. Des mines sont creusées partout en Europe. Les conditions des travailleurs étaient difficiles (obscurité, manque d'air, chaleur étouffante) et les dangers multiples (effondrement de galeries, explosion de gaz, maladies respiratoires...). Si les mineurs qui descendent dans les puits sont majoritairement masculins, les femmes triaient le charbon, et les enfants étaient envoyés dans des galeries trop étroites pour un homme. Le salaire était maigre, à peine de quoi manger et chauffer le logement. Emile Zola écrit un roman sur les conditions des mineurs, notamment lors des grèves pour réclamer de meilleures conditions de travail, Germinal.
Le travail à l'usine et à l'atelier
Les usines sont rapidement mécanisées avec l'aide des machines à vapeur, remplaçant la force humaine. De nombreux femmes et enfants sont donc embauchés, notamment dans l'industrie textile. Même si la machine fonctionne sans énergie humaine, il faut la surveiller constamment et l'alimenter. Tant que la machine tourne, il faut travailler. Les journées de travail sont longues, allant jusqu'à 13 heures par jour. Cette mécanisation permet d'avoir un rendement régulier et plus important. Ce travail reste bruyant et dangereux. Les accidents de travail sont nombreux. Les ouvriers n'étaient pas protégés en cas de maladie ou d'accident. Des grèves ont également assuré de meilleures conditions de travail (réduction de temps journalier, jour de congé...).
Les ateliers sont généralement spécifiques à un type de produit. Le propriétaire fournit la matière première et vend le produit fini. Il paye les ouvriers en fonction de ce qu'ils ont fabriqué. C'était souvent un travail familial, les ouvriers travaillent chez eux. Au XIXe siècle, les patrons réunissent les ouvriers dans des ateliers plus grands afin de centraliser le lieu de production en un seul point. Les ateliers se modernisent peu à peu et incorporent des machines.
Le travail au grand magasin
Avant le XIXe siècle, chaque boutique était spécialisée. On n'y trouvait généralement qu'une seule sorte d'article. Avec la révolution industrielle, la production s'est intensifiée et de grands magasins voient le jour. Ils proposent plusieurs types d'articles, du textile au meuble, en passant par l'alimentaire. C'est le début du libre-service. De nouveaux métiers naissent comme magasiniers, caissiers, porteurs ou vendeurs.