La IIIe République va s’affirmer dans la laïcité de l’État. Elle a besoin de se soustraire à l’influence de l’Église, notamment au sein de l’école. Elle veut se reposer sur un peuple éclairé et instruit. Jules Ferry devient ministre de l’Instruction publique en 1879.
Entre 1881 et 1882, il va lancer de grandes réformes et fonde l’école de la République. Ces lois sont à la base de notre système scolaire actuel. Le 16 juin 1881, l’école devient gratuite, se référant à l’Égalité que prône la République. Elle devient également publique : les instituteurs sont recrutés et payés par l’État. Le 28 mars 1882, l’école devient obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 13 ans. Le programme scolaire devient laïque, l’enseignement religieux ne peut plus être dispensé à l’école et il est remplacé par l’instruction morale et civique. En 1886, la loi Goblet exige que les personnels d’enseignement soient laïcisés.
L’éducation, libérée de l’influence religieuse, va être un vecteur des valeurs républicaines. On va y développer l’esprit critique, diffuser les savoirs, notamment par l’enseignement de l’histoire. Cette instruction a aussi pour but d’unifier la nation par une même langue, la France étant majoritairement rurale et maillée de différents patois. Les filles et les garçons sont séparés et le contenu des programmes différent. Si les garçons sont initiés à des pratiques militaires, les filles reçoivent une éducation qui les prépare à leur futur rôle de mère et d’épouse. L’école devient un moyen de promotion sociale.