On appelle moment de l'énonciation le moment où l'on raconte l'histoire. Selon que le narrateur fait référence au moment de l'énonciation ou non, il n'utilise pas le même « système » de temps.

Le narrateur fait référence au moment de l'énonciation


Il emploie :

  • le présent pour raconter les événements qui se déroulent ou qui semblent se dérouler (présent de narration) au moment de l'énonciation ;
  • le passé composé (et l'imparfait) pour raconter les événements qui se situent avant le moment de l'énonciation ;
  • le futur pour raconter les événements qui se situent après le moment de l'énonciation.


Le narrateur ne fait pas référence au moment de l'énonciation

 
Il emploie :

  • le passé simple (et l'imparfait) pour raconter les événements contemporains du moment qui sert de repère ;
  • le passé antérieur et le plus-que-parfait pour raconter les événements qui se situent avant ce moment repère.


Temps de base et temps complémentaires


Les faits qui font progresser une histoire constituent le premier plan du récit.

Dans un récit qui fait référence au moment de l'énonciation, les faits de premier plan sont rapportés au présent ou au passé composé. Dans un récit qui ne fait pas référence au moment de l'énonciation, les faits de premier plan sont rapportés au passé simple.

Ce sont les temps de base du récit.

Les faits qui informent sur le cadre de l'action, l'aspect, le caractère ou les sentiments des personnages constituent l'arrière-plan du récit.

Dans un récit au passé, les faits d'arrière-plan sont rapportés à l'imparfait s'ils se déroulent au même moment que les faits de premier plan. L'imparfait est le temps de la description et du commentaire. Le passé antérieur et le plus-que-parfait permettent d'exprimer des faits antérieurs aux faits de premier plan.

Ce sont les temps complémentaires.