Le radical constitue l'élément minimal de la formation du mot.

À partir d’un radical, on peut ajouter un ou plusieurs affixes (préfixe ou suffixe) : le préfixe précède le radical, le suffixe le suit. C’est la dérivation.

Le préfixe ne change pas la classe grammaticale du mot, alors que la suffixation peut le permettre.

La dérivation parasynthétique : c’est l’ajout simultané d’un préfixe et d’un suffixe.

Le préfixe ne modifie pas la classe grammaticale, il apporte seulement une différence de sens. Certains de ces termes sont allomorphes (formes différentes pour un même morphème) :

Exemples :
in, im, il, ir : sens négatif (impossible) / in, im : sens de « intérieur », dans (introspection).
dé-, dis- : valeur de séparation (défaire) / dé : valeur d’intensité (dépasser).

La suffixation peut conduire à deux grands cas de figure ; la formation d’un dérivé de même classe grammaticale : dérivé endocentrique ou d’un dérivé de classe différente : dérivé exocentrique.

La nominalisation est une forme particulière de dérivation exocentrique, puisqu’elle permet de former des noms à partir d’une base verbale ou adjectivale. Mais, on peut aussi dériver des adjectifs à partir de noms (souhait/souhaitable), des adverbes à partir d’adjectifs (lent(e)/lentement), des verbes à partir de nom (dieu/déifier)… 

La dérivation endocentrique permet la formation de termes variés : le suffixe –ier, par exemple, permet de former des noms d’arbres fruitiers (pomme/pommier), des noms de métier (crème/crémier), etc.

Certains suffixes apportent des nuances de sens, par exemple les diminutifs (fille/fillette) ou les suffixes péjoratifs (vert/verdâtre).