Le 6 août 1945, les États-Unis lancent la première bombe atomique de l’Histoire, « Little Boy », sur Hiroshima, une ville située à l’Ouest du Japon, causant plus de 200 000 morts.

Contexte

En mai 1945, l’Europe sort de la Seconde Guerre mondiale. Mais les États-Unis et le Japon, qui sont en conflit depuis quatre ans, continuent la bataille. L’attaque surprise du Japon à Pearl Harbor, une base navale américaine, le 7 décembre 1941, avait provoqué la déclaration de guerre des Américains aux Japonais. La guerre du Pacifique avait alors commencé, opposant le Japon et les États-Unis entre 1941 et 1945.

Le 26 juillet 1945, alors que l’Europe a déjà signé l’Armistice entraînant la fin de la guerre, les Alliés posent un ultimatum au Japon lors de la conférence de Potsdam, à laquelle sont présents Winston Churchill (Royaume-Uni), Harry Truman (États-Unis), ainsi que le président chinois Tchang Kaï-chek. Ils exigent la capitulation du Japon, sans conditions, c’est-à-dire que le pays doit cesser toute conquête et abandonner ses possessions. Ils demandent également l’abdication de l’empereur. Mais le Japon dit ignorer cette annonce. Truman décide alors de précipiter la fin de la Seconde Guerre mondiale en se tournant vers l’arme nucléaire, que les États-Unis viennent de mettre au point et de tester peu de temps avant la conférence.

Déroulement

Le lundi 6 août 1945, à 8h15, la bombe atomique « Little Boy » est larguée par les Américains à plusieurs milliers de mètres au-dessus d’Hiroshima, au Japon, ville qui joue un rôle crucial dans l’approvisionnement militaire de l’archipel. C’est la première attaque atomique de l’Histoire. Le bombardement provoque la destruction quasi immédiate de la ville. Instantanément, 70 000 habitants, sur les 350 000, meurent. La puissance et la chaleur de la bombe, ainsi que son rayonnement thermique, provoquent de nombreux incendies. L’explosion atomique donne également lieu à des radiations, nocives sur le coup, mais aussi ultérieurement. En tout, le bilan s’élèvera à plus de 200 000 morts.

Trois jours plus tard, l’événement se répète. Le 9 août 1945, une deuxième et dernière bombe nucléaire américaine détruit la ville de Nagasaki. « Fat man » cause la mort de près de 60 000 Japonais.

Le Japon s’avoue vaincu et signe les actes de capitulation le 2 septembre 1945 à Tokyo. C’est la fin de la Seconde Guerre mondiale, et le début de la Guerre Froide.

Les États-Unis ne se sont jamais excusés pour ces actes survenus il y a 75 ans.

Conséquences

En plus de précipiter la fin de la guerre, les États-Unis prouvent surtout au reste du monde leur puissance avec la possession de l’arme atomique. Ces événements montrent également que l’homme est capable de causer sa propre destruction. Le monde connaît alors le début de la crainte d’une guerre nucléaire.

La course au nucléaire sera l’un des principaux enjeux de la Guerre Froide. Aujourd’hui, 9 pays (France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Corée du Nord, Inde, Pakistan, Israël et États-Unis) sont détenteurs de l’arme nucléaire.