Le droit administratif est la branche du droit public qui organise les droits et les obligations de l'administration, ainsi que le fonctionnement des organismes publics qui relèvent du pouvoir exécutif, donc de l’administration (le pouvoir législatif et l'autorité judiciaire ne dépendent que du droit constitutionnel).
Le droit administratif est composé de normes juridiques différentes du droit privé. Ces normes encadrent l'activité administrative des personnes publiques et les relations entre personnes morales de droit public et administrés, ou entre personnes morales de droit public.
Le droit administratif est un droit déséquilibré car il gouverne avant tout les relations entre les personnes publiques et les administrés. Or, l’administration doit disposer de certains avantages dans l’intérêt général, qui doit prévaloir sur les intérêts particuliers.
C’est pourquoi le droit administratif est un droit exorbitant du droit commun.
Dans des États autoritaires, comme sous l'Ancien Régime en France, où le roi avait le monopole de la contrainte, l'État refuse que des juges s'immiscent dans l'activité administrative. Tel est le cas également avec un pouvoir de crise, à l’image d’une révolution. Dans un État de droit, le pouvoir judiciaire peut soumettre l'administration au droit, sans toutefois que celle-ci ne lui soit subordonnée.
En France, contrairement au système anglo-saxon, il y a deux ordres de juridictions différents : l’ordre judiciaire pour le droit civil ou droit commun et l’ordre administratif pour le droit administratif. L’ordre administratif comprend à son sommet le Conseil d’État et, en-dessous, les cours administratives d’appel et les tribunaux administratifs.
Le jugement des litiges entre l'administration et les citoyens est donc assuré par un juge spécialisé : le juge administratif.