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Grammaire et syntaxe

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Les compléments d’objet

Dans la phrase, le complément d’objet est un complément essentiel : il fait partie du groupe verbal et ne peut être supprimé. Ce sont les verbes transitifs qui se construisent avec un complément d’objet. Les verbes intransitifs, eux, se construisent sans.

Le complément d’objet direct (COD) est construit directement avec le verbe, sans l’intermédiaire d’une préposition. Le verbe construit avec un COD est transitif direct.
Exemple : il regarde un DVD.

Le complément d’objet indirect (COI) se construit indirectement avec le verbe, par l’intermédiaire d’une préposition. Le verbe construit avec un COI est transitif indirect.
Exemple : elle se confie à son amie.

L’attribut du sujet et du COD

L’attribut du sujet exprime une caractéristique du sujet par l’intermédiaire d’un verbe. Il fait partie du groupe verbal et ne peut être supprimé contrairement à l’épithète qui fait partie du GN. L’attribut est introduit par un verbe d’état (ou locution verbale) : sembler, paraître, être, devenir, avoir l’air, passer pour, etc.
Attention, pour ne pas confondre attribut du sujet et COD, on vérifie que le verbe peut être remplacé par le signe = (égal). Si c'est le cas, il s’agit d’un attribut.

Exemples :
Flora semble épanouie → Flora = épanouie (attribut du sujet)
Flora prépare un gâteau → Flora un gâteau (COD)

L’attribut du COD exprime une caractéristique sur le COD par l’intermédiaire d’un verbe. Il se rencontre généralement derrière des verbes comme trouver, estimer, croire, juger, nommer, appeler, etc. Généralement, l’attribut du COD se trouve à côté du COD qu’il caractérise, sauf si celui-ci est un pronom.

Exemple : il trouve sa sœur énervante ; elle le nomme mon chou.

La subordination

Une proposition subordonnée dépend d’une proposition principale et ne peut fonctionner sans elle. Il existe différents types de subordonnées :

  • La proposition subordonnée relative : introduite par un pronom relatif (qui, que…), elle complète généralement un nom qui est son antécédent.
    Exemple : elle raconte l’accident dont elle a été victime.
  • La proposition subordonnée conjonctive :
    • Elle peut être complétive : introduite par « que », elle complète un verbe. Elle occupe la fonction de COD ou COI.
      Exemple : elle raconte qu’elle a été victime d’un accident.
    • Elle peut être circonstancielle : introduite par une conjonction de subordination (parce que, quand, après que…), elle a la fonction de CC.
      Exemple : quand elle a été victime de l’accident, elle ne roulait pas vite.
  • La proposition subordonnée interrogative indirecte : introduite par un mot interrogatif (pourquoi, quel…), elle occupe la fonction de COD.
    Exemple : on lui demande si elle a été blessée.

Les valeurs du présent

On peut distinguer : le présent d’énonciation, le présent de vérité générale et le présent de narration.

  • Le présent d’énonciation fait référence au moment où l’on parle. On le rencontre dans le récit au présent ou dans un passage au discours direct.
    Exemple : « Veux-tu faire un match ? » demande Sébastien à Yan.
  • Le présent de vérité générale exprime un fait qui, quelles que soient les circonstances, est toujours vrai. On le rencontre notamment dans les morales, les dictons et proverbes.
    Exemple : La Terre tourne autour du Soleil.

  • Le présent de narration se rencontre dans un récit au passé : il permet de créer un effet de surprise dans le texte, de mettre en valeur le fait exprimé.
    Exemple : Le silence régnait dans la rue et tout le monde dormait à cette heure tardive. Survient une explosion. Les premiers passants accoururent.

Les modes personnels et impersonnels

Les modes personnels

  • L’indicatif permet d’exprimer une action réelle, certaine, mais aussi de situer les faits chronologiquement (passé/présent/futur). Le subjonctif exprime une action virtuelle. Il est le mode du possible, de l’incertain et de la volonté.
    Exemple : je crains qu’il n’échoue à son examen. (crainte)

  • Dans les propositions indépendantes, le subjonctif peut exprimer :
    • L’ordre ou la défense : qu’il s’en aille sur-le-champ ! (ordre)
    • Le souhait : qu’elle accepte enfin notre demande…
    • L’indignation : que cet infâme individu reçoive tous les honneurs, c'est aberrant !

  • Le conditionnel exprime une action hypothétique :
    • Une supposition : voudrais-tu que je le fasse à ta place ?
    • Une atténuation : j’aimerais que tu me répondes vite.
    • Une hypothèse : action possible (potentiel), non réalisée dans le présent (irréel du présent), non réalisée dans le passé (irréel du passé).
      Si tu prenais le temps de te relire, tu ferais moins d'erreurs d'étourderie. (irréel du présent)

Les modes impersonnels

Les modes impersonnels ne varient ni en temps ni en personne :

  • L’infinitif : lire
  • Le participe (présent et passé) : lisant / ayant lu
  • Le gérondif : en lisant

La concordance des temps dans la subordonnée

La concordance des temps, dans la proposition subordonnée, se fait en fonction du temps du verbe introducteur (verbe de la proposition principale).
Le temps employé dans la subordonnée dépend du lien chronologique entre la principale et la subordonnée : l’action exprimée dans la subordonnée peut être antérieure, simultanée ou postérieure à celle exprimée dans la principale.

Transformer le discours direct en discours indirect

Transformer le discours direct en discours indirect est un exercice fréquemment demandé. Il faut veiller à bien faire toutes les modifications nécessaires. La ponctuation propre au discours direct (guillemets, tirets) et les marques de l’oralité (interjections…) disparaissent. Les paroles rapportées deviennent des propositions subordonnées introduites par un verbe de parole (dire, affirmer, répondre, nier…).

Les indices de personnes changent : la 1re et la 2e personnes sont remplacées par la 3e personne.
Les indices de temps et de lieu changent également car il s’agit d’un énoncé coupé de la situation d’énonciation (demain → le lendemain, ici → à cet endroit…). La concordance des temps s’applique en fonction du temps du verbe introducteur.

Exemples :

  • Discours direct : Max demanda à Lise : « Peux-tu m’aider à réviser mon concours demain, s’il te plaît ? »
  • Discours indirect : Max demanda à Lise si elle pouvait l’aider à réviser son concours le lendemain.

La voix passive

À la voix active, le sujet fait l’action exprimée par le verbe. À la voix passive, le sujet subit l’action et c’est le complément d’agent qui l’exécute. Cette forme de phrase permet notamment de mettre en valeur le complément d’agent. Le verbe à la voix passive se conjugue toujours avec l’auxiliaire être suivi d’un participe passé (attention aux accords…).

Voici les étapes de la transformation d’une phrase active en phrase passive :

  • Le COD de la phrase active devient sujet de la phrase passive ;
  • Le verbe se met à la voix passive : auxiliaire être au temps du verbe actif + participe passé ;
  • Le sujet de la phrase active devient complément d’agent : il se place après le verbe et est introduit par une préposition (par, de).


Exemple
: Les correspondants ont bien reçu leurs lettres (voix active) → Leurs lettres ont bien été reçues par les correspondants (voix passive).

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