La théorie de la justice (John RAWLS)
John RAWLS, philosophe américain, publie en 1971 la Théorie de la justice qui prône une société basée sur une justice redistributive réduisant les inégalités. Pour lui, une société juste est une société où cohabitent la liberté et l’équité.
L’éthique kantienne (Emmanuel KANT)
Pour Emmanuel KANT, il est immoral d’utiliser des êtres humains comme de simples instruments à d’autres fins. Selon Kant, la moralité d’une action ne se juge pas à ses conséquences, mais à la « maxime » qui la guide. En effet, la « maxime » fait référence aux motifs qui incitent la personne à agir (ce que la personne cherche à accomplir) et aux moyens pris pour réaliser cette action. La maxime signifie les « moyens » et les « fins » d’une action précise à faire.
L’éthique de la vertu (ARISTOTE, Paul RICŒUR, Emmanuel KANT)
Dans l’éthique de la vertu, la bonne chose à faire dans une situation donnée correspond à ce qu’une personne bonne ou vertueuse ferait dans les mêmes circonstances. Aristote explique que, ce qui distingue l’être humain de l’animal, c’est sa capacité de raisonner et d’agir conformément à la raison.
L’éthique de la vertu s’oppose à la morale déontologique, qui prône le devoir moral propre à l'action, et le conséquentialisme, qui priorise les conséquences de l'action.
L’utilitarisme et le conséquentialisme (John Stuart MILL)
Pour les utilitaristes, le but de la moralité est de maximiser le bonheur que procure chaque action. En effet, le bien-être humain est le seul facteur qui permette de juger de la moralité d’une action. Ce bonheur est le plaisir et l’absence de douleur ; le malheur est la douleur et la privation de plaisir. Dans la recherche médicale, le consentement volontaire est le garant de la morale : l’accord du patient basé sur une information claire et loyale est le moyen de s’assurer que les sujets ne sont pas utilisés « simplement » comme des moyens, mais qu’ils sont utilisés en respectant leur intégrité humaine.
La réflexion éthique médicale
La réflexion éthique médicale se base sur 4 principes éthiques :
- L’autonomie qui reconnait à toute personne sa faculté à faire des choix, à avoir des opinions et agir seule en fonction de ses propres valeurs culturelles et religieuses. Les conditions de reconnaissance de l’autonomie de la personne sont que la personne a tous les éléments en sa possession pour agir de façon autonome (possède toutes les informations nécessaires et a donné son consentement) ; a toutes ses facultés intellectuelles (compréhension de la situation, capacité à faire des choix et capacité à savoir raisonner) ; n’est atteinte d’aucun trouble psychologique ou physique. C’est l’autonomie de décision du patient concernant sa santé et la confidentialité de ses informations médicales.
- La bienfaisance est la recherche du bien-être de l’autre, c’est-à-dire agir pour le bien du patient.
- La non-malfaisance consiste à ne pas nuire ou entrainer un préjudice, des blessures à la personne. C’est le serment d’Hippocrate : « D’abord ne pas nuire ».
- La justice dont le principe est de considérer toute situation similaire de la même façon (équité). C’est l’accès aux soins pour tous.
- Le dilemme éthique se pose lorsque, dans une situation, au moins deux principes éthiques ne peuvent pas être satisfaits quelle que soit l’approche menée.
L’éthique de la discussion (Karl-Otto APEL, Jürgen HABERMAS)
Cette théorie, élaborée dans les années 1970 par Karl-Otto APEL et Jürgen HABERMAS, prône que le prétendu argument d’autorité est inacceptable et qu’il est inconcevable de recevoir une norme qui ne serait pas soumise à la discussion.
L’éthique de conviction, éthique de responsabilité (Emmanuel LEVINAS, Max WEBER, Hans JONAS)
L’éthique de conviction se soucie exclusivement de ne pas trahir une valeur, de ne pas transgresser une norme (par exemple, la vérité et dire la vérité, la bonté et ne jamais user de la force, etc.). Celui qui agit ne se soucie pas des conséquences, dès l’instant où son intention est pure. Le résultat est lié au hasard et à la providence.
L'éthique de la responsabilité relève de la rationalité téléologique, elle est rationnelle par rapport à une fin, un but poursuivi par celui qui agit et qu'il a, sinon posé lui-même, du moins clairement reconnu.