L'encadrement
Selon le dictionnaire « Petit Larousse » :
L’encadrement est « l’action d’encadrer c’est-à-dire de poser un cadre » autour de quelque chose ou autour d’une personne.
Le cadre désigne des règles, normes, valeurs, référentiels, textes de lois, règles professionnelles qui vont donner un périmètre d’actions.
Selon « le dictionnaire encyclopédique des soins infirmiers » (M. Potier, 2002) :
L’encadrement en stage désigne « l’action pédagogique visant à organiser les conditions d’accueil en stage, à diriger et accompagner un stagiaire afin d’assurer au maximum l’apprentissage de sa future fonction ». En stage, l’encadrement se fait entre 4 parties prenantes :
- en premier lieu, l’étudiant en soins infirmiers qui est acteur de sa formation ;
- le maître de stage qui est généralement le responsable du service (habituellement, le cadre de santé du service) ;
- le tuteur, soit l’infirmier référent qui va suivre l’étudiant pendant la période de stage ;
- les autres professionnels de proximité (infirmiers, aides-soignantes, auxiliaires de puériculture), qui vont participer à l’encadrement de l’étudiant.
L’encadrement de professionnels désigne l’action qui consiste à accompagner un autre professionnel dans le cadre de sa nouvelle prise de poste qu’il soit débutant, intermédiaire ou sénior, pour qu’il puisse intégrer les attentes du poste, l’organisation du service et se professionnaliser. Ces professionnels, placés sous la responsabilité infirmière sont : les aides-soignants, auxiliaires de puériculture… et tous les étudiants en santé.
L'accompagnement
Selon dictionnaire étymologique de la langue française, le mot « accompagnement » se compose du préfixe latin « ac » qui veut dire rapprochement, proximité et du suffixe « compagnon ».
Dans le dictionnaire Le Petit Robert de la langue française, « accompagner » signifie « se joindre à quelqu’un pour aller où il va, en même temps que lui, conduire, escorter, guider, mener » ; « accompagner un malade, l’entourer, le soutenir moralement et physiquement à la fin de sa vie ».
Selon Verspieren, 1984 : « Accompagner quelqu'un ce n'est pas le précéder, lui indiquer la route, lui imposer un itinéraire, ni même connaître la direction qu'il va prendre ; mais c'est marcher à ses côtés en le laissant libre de choisir son chemin et le rythme de son pas ».
Pour Cifali, André, 2007 : « Accompagner serait aller avec… Partir de l'autre et pas de soi… Aller avec évoque un professionnel qui se déporte vers le chemin de l'autre. Il est là, présent, permettant qu'un autre, traverse l'épreuve, le moment, l'événement. ».
L’accompagnement est donc une approche qui consiste à se déplacer à côté de la personne en la laissant libre de décider tout en veillant à s’adapter à son rythme. Les objectifs de l’accompagnement sont l’autonomisation de la personne et la professionnalisation.
L'apprentissage
L’apprentissage est un processus qui vise l’acquisition de savoirs, savoir-faire, savoir-être et savoir-devenir sur une dimension cognitive, affective, méta-cognitive et sociale. L’apprentissage vise l’acquisition de connaissances, de compétences, des habilités et des attitudes.
Plusieurs théories existent :
- Le béhaviorisme : c’est l’apprentissage comportemental par le conditionnement opérant. L’apprenant va être mis en situation avec plusieurs répétitions et essais pour maîtriser la tâche visée. C’est apprendre par le comportement. Le savoir s'acquiert.
- Le cognitivisme : c’est l’apprentissage cognitif, c’est-à-dire apprendre à traiter l’information. Ce traitement de l’information se fait en plusieurs étapes : identifier et trier les données, les comparer et les classer pour les mémoriser. Le savoir va se faire par la mobilisation des données apprises. Le savoir s’assimile.
- Le connectivisme : c’est apprendre par l’intégration des savoirs. Le savoir est mis à disposition.
- Le constructivisme : pour apprendre, l’apprenant n’absorbe pas le savoir, mais se l’approprie en le mettant en perspective avec son vécu et ses représentations, il construit ses savoirs. Cette construction se fait par l’expérimentation, la découverte par soi-même ou avec les autres. Le socio-constructivisme est une extension de cette théorie, elle y ajoute la place des liens sociaux dans la « construction » des savoirs.
- La didactique professionnelle : c’est apprendre par l’analyse de la situation ou de l’activité ; la réflexivité et la conceptualisation. L’objectif est de comprendre le sens de ses actions.
Le tutorat
C’est le processus par lequel l’apprenant va être guidé par une tierce personne pour acquérir des savoirs et construire son identité professionnelle. L’arrêté du 31 juillet 2009 instaure les acteurs de l’encadrement clinique des étudiants en soins infirmiers : maître de stage, tuteur et professionnels de proximité. Le tuteur va être chargé « d’utiliser les outils d’évaluation et notamment le portfolio afin de formaliser l’acquisition des compétences et la réalisation des actes et activités du stagiaire. Il organise des bilans intermédiaires au cours du stage ».
La motivation
La motivation est l’état qui permet le développement de l’autonomie.
Il y a deux types de motivation :
- La motivation intrinsèque : ce sont les facteurs internes à l’apprenant comme la curiosité qui pousse l’apprenant à vouloir apprendre parce que l’objet de l’apprentissage suscite un intérêt ; la ou les personnes ressources ou le groupe qui vont amplifier l’attrait à l’apprentissage ; l’environnement pour apprendre comme la bibliothèque, salle de simulation, laboratoire de travaux pratiques... La motivation intrinsèque mobilise chez l’apprenant l’attention, la capacité de concentration, la mémorisation.
- La motivation extrinsèque : ce sont les facteurs extrinsèques à l’apprenant, c’est-à-dire que le comportement de l’apprenant est dans la recherche des effets de la réussite : une bonne note, une récompense, la peur de la punition.