La démarche éthique
La démarche éthique obéit à une méthodologie rigoureuse qui prend en compte l’organisation de la structure, son fonctionnement et son mode de management. En effet, la structure ou le service dans lequel se fera le questionnement éthique, doit être partie prenante de la démarche. Les instances en place (conseil d’administration, comité d’entreprise, cellule qualité...) doivent également être intégrées. Les acteurs de la structure tels que les cadres (chef de service, médecin coordonnateur, responsable qualité, encadrement éducatif ou thérapeutique…) sont une ressource clé de la pérennisation de la démarche, car ils sont l’interface entre les équipes de proximité et la direction. L’implication de tous les corps de métiers est également une ressource clé dans la réflexion éthique en ouvrant la discussion interdisciplinaire.
La réflexion éthique doit être inscrite dans le projet d’établissement ou de service avec un positionnement clair sur la place de la réflexion éthique dans le dispositif institutionnel.
Les principes de fonctionnement de la démarche de réflexion éthique
Pour garantir un cadre protecteur et facilitateur de la prise de parole, certains principes sont fondamentaux :
- La neutralité : pour préserver cet espace des risques d’instrumentalisation. En effet, la réflexion éthique n’a pas pour but de régler les conflits des usagers avec la structure ; d’écouter les plaintes des professionnels sur leurs conditions de travail ; de contrôler les comportements des professionnels pour les relayer à la direction.
- La confidentialité : pour protéger un espace où chacun s’expose. En effet, les échanges et les paroles des acteurs respectent l’anonymat. Les comptes-rendus ne permettent pas d’identifier l’origine des propos individuels, mais reflètent la teneur globale des échanges.
- L’indépendance où chacun intervient en toute indépendance.
- La bienveillance : pour poser un cadre d’échanges dans le respect de chacun et le non-jugement.
- La régularité : pour assurer la continuité de la réflexion, et constituer un repère pour l’ensemble des acteurs.
- Le volontariat : pour un réel investissement de chacun.
- L’engagement à titre personnel : pour faire valoir les points de vue, les compétences et les expériences de chacun.