Encadrement et responsabilité professionnelle vis-à-vis des étudiants en soins infirmiers

L’encadrement : d’après le dictionnaire des soins infirmiers, l’encadrement est « une action pédagogique visant à organiser les conditions d’accueil en stage, à diriger et accompagner un stagiaire, afin d’assurer au mieux l’apprentissage de sa future fonction. Il est effectué conjointement par les personnels soignants et enseignants ». De ce fait, l’encadrant est partie prenante des acquisitions de l’étudiant, ainsi que de la responsabilité des actes entrepris par l’étudiant. L’encadrement peut être directif ou intermédiaire. 

L’accueil est le moment le plus attendu par l’étudiant. En effet, il doit être préparé et pensé. C’est la première rencontre entre l’étudiant, les professionnels et le service dans lequel l’étudiant va être accueilli. L’accueil doit répondre à une procédure qui intègre la présentation du service, le personnel, les valeurs du service et l’organisation du service. Habituellement, les services disposent d’un livret d’accueil du stagiaire dans lequel tous ces éléments sont présentés, ainsi que les soins et compétences susceptibles d’être acquis durant le stage.

L’apprentissage : selon le dictionnaire de pédagogie, « l’apprentissage est la période pendant laquelle quelqu’un apprend un savoir-faire nouveau et le processus par lequel le savoir nouveau s’acquiert ». 

Le transfert : éthologiquement, le transfert désigne le mouvement, un passage vers quelque chose. Dans la formation en soins infirmiers, le principe de « comprendre, agir et transférer » renvoie à une aptitude cognitive à assimiler des compétences à partir de plusieurs situations.

L’autonomie correspond à la capacité du sujet à se gérer lui-même. Un professionnel autonome est quelqu’un qui est en capacité de faire des choix, donc de décider et d’assumer les conséquences de ses choix et de ses actes, et de gérer ses dépendances.

Lors des périodes de stages, l’étudiant en soins infirmiers (ESI) est pleinement intégré au milieu professionnel car il va délivrer des soins à des patients. L’article L. 4311-12 CSP précise que « l’exercice de la profession d’infirmier est permis aux étudiants préparant le diplôme d'État dans le cadre de leur période de stage dans les établissements et centres de santé, ou les établissements et services médico-sociaux, les structures de soins ambulatoires et les cabinets libéraux agréés pour l'accomplissement des stages. Les étudiants peuvent réaliser personnellement des actes dans chaque lieu de stage, sous la responsabilité d'un infirmier diplômé. » De ce fait, l'étudiant est reconnu légalement habilité à exercer la profession. Ainsi, bien qu’il reste en période d’apprentissage et d’acquisition de savoirs, l’étudiant en soins infirmiers en stage est totalement responsable des actes qu’il réalise. Il est lié aux mêmes règles professionnelles du code de la santé publique (Articles R4312-1 à R4312-32).

Cependant, les compétences et les acquis de l’étudiant doivent faire l’objet d’une évaluation par l’infirmier encadrant pour s’assurer que l’étudiant dispose de tous les savoirs (connaissances, savoir-faire, savoir-être) pour effectuer un soin donné. Il doit également vérifier que l’étudiant a toute l’expérience nécessaire pour réaliser un soin, ainsi qu’il doit mesurer les risques inhérents à l’administration d’un acte à haut risque.

L’étudiant doit également être en capacité de mesurer les limites de ses acquis et expérience vis-à-vis d’un acte donné.

Concernant le secret professionnel, l'article L. 4314-3 du CSP précise : « Les infirmiers et infirmières et les étudiants des instituts de formation préparant à l'exercice de la profession sont tenus au secret professionnel dans les conditions et sous les réserves énoncées aux articles 226-13 et 226-14 du code pénal. »