Méthodologie et outils de la recherche

La problématique

La problématique désigne l’approche choisie par le chercheur pour traiter le problème à l’origine de la question de départ. Elle va être une confrontation entre la question de départ définitive et les différents champs conceptuels étudiés. En effet, le chercheur va positionner la problématique parmi le ou les champs conceptuels, et choisir celui qui sera le plus innovant pour confronter l’hypothèse. Le choix de la problématique doit être argumenté.

L’hypothèse et la question de recherche

Toute recherche démarre d’un questionnement, une incertitude. Lorsque la question de départ est posée, l’idée est vague. L’hypothèse se formule sous la forme d’une phrase affirmative, tandis que la question de recherche se pose sous la forme interrogative. L’hypothèse est une réponse anticipée vis-à-vis de la question de départ définitive.

L’élaboration d’un problème de recherche

La définition d’un problème de recherche nécessite de suivre plusieurs étapes essentielles pour arriver à la définition d’une hypothèse de travail. Le chercheur va d’abord s’appuyer sur sa propre expérience de chercheur, ses lectures et observations pour choisir le thème de recherche. Ensuite, il va pouvoir énoncer une question préliminaire qu’il va confronter aux publications existantes. Progressivement, plusieurs concepts vont surgir de ces recherches avec lesquels il va définir le cadre conceptuel de son travail de recherche. Enfin, il pourra formuler son ou ses hypothèse(s).

Les phases de la recherche

Le processus de recherche se fait en 5 étapes :

• La phase conceptuelle : c’est la phase d’identification du problème qui va être étudié. Le chercheur va effectuer une recherche documentaire sur le problème soulevé, le contextualiser, établir des pistes de théories, et formuler la question et l’hypothèse de recherche.
• La phase méthodologique : c’est une phase essentielle dans la recherche : le chercheur précise les méthodes de recherche qu’il va privilégier pour apporter des réponses aux hypothèses posées. C’est en quelque sorte le plan d’actions du chercheur pour orienter ses travaux en réponse aux questions et hypothèses choisies.
• La phase empirique : c’est la phase d’enquête sur le terrain pour recueillir des données en utilisant les méthodes et procédures choisies lors de la précédente phase.
• La phase analytique : c’est la phase d’analyse et de discussion des données recueillies sur le terrain.
• La phase de diffusion : c’est la phase de communication et de partage des résultats et des conclusions de la recherche.

• L’observation : technique utilisée dans une étude qualitative. Elle permet de recueillir des données verbales et surtout non verbales. Le chercheur se concentre sur les comportements et les déclarations des acteurs sans intervenir en tenant un journal de bord sur lequel le chercheur va tracer ses notes pour ainsi rester fidèle à la situation réelle. Dans cette démarche, le chercheur mobilise tous les sens de l’être humain (la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher, le ressenti). Le chercheur devra avoir défini une grille d’observation au-préalable.
  
  
• Participante : l’enquêteur va participer au contexte étudié, c’est-à-dire qu’il va interagir avec les personnes observées. Ces dernières peuvent savoir ou pas que l’enquêteur les observe. Cette approche permet d’avoir des données précises sur la culture d’un groupe.
  
  
• Non participante : l’enquêteur est exclu du champ étudié. Il n’interagit pas avec les personnes observées. Cela peut se faire au travers d’images en vidéo. L’avantage de cette approche est de donner des résultats plus fiables car les personnes observées ne vont pas être influencées par la présence de l’enquêteur.
  
  
• Le questionnaire : dès que l’objet d’étude est cadré par le chercheur, ce dernier peut utiliser le questionnaire qui est un outil quantitatif. Le questionnaire comporte une série de questions ouvertes et fermées. Il concerne des faits ou des opinions ne relevant pas de problèmes, d’attitudes ou d’opinions complexes ou ambiguës.
  
  
• Les entretiens sont idéaux dans une étude qualitative. C’est une rencontre avec l’autre, une expression de l’autre et d’écoute de ce que l’autre veut bien livrer de lui-même, c’est-à-dire l’avis, l’attitude, les sentiments, les représentations de la personne interrogée. À la fois processus et procédé, il fait appel à la communication entre deux êtres. Il nécessite une grille d’entretien. Il existe trois types d’entretien de recherche :
  
  • l'entretien directif : il a une structure définie et stricte avec un ordre bien défini des questions à poser et la durée de l’entretien. Par exemple, ce sont les questions qui apportent la réponse « oui », « non » ou des QCM.
  • l'entretien semi-directif : il est un entretien qualitatif avec des questions ouvertes avec la possibilité de réajuster les questions en fonction des éléments de réponses apportées par la personne interrogée.
  • l'entretien non directif (libre) : il est un entretien libre sans structure ni questions prédéfinies. L’interview se fait à partir d’une thématique donnée et l’enquêteur n'intervient que pour faire approfondir les réponses de la personne.