Définition
La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative due à la destruction progressive des neurones dopaminergiques constituant la voie nigrostriatale.
Physiopathologie
La maladie provoquant une destruction progressive des neurones dopaminergiques avec :
- une accumulation d’amas appelés corps de Lewy, constitués en grande partie de la protéine α-synucléine ;
- une activité anormale des mitochondries, qui sont les « centrales énergétiques » des cellules ;
- une inflammation du tissu cérébral, qui serait liée à plusieurs types de cellules immunitaires : les cellules microgliales de l’immunité innée, et des lymphocytes T de l’immunité adaptative.
La dopamine ayant un rôle de neurotransmetteur impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions comme les mouvements volontaires, la cognition, la motivation et les affects ; son absence de sécrétion va engendrer de nombreux signes cliniques.
Signes cliniques
Le tableau clinique est progressif, asymétrique et insidieux.
- Troubles moteurs : c’est la triade parkinsonienne avec :
- un tremblement de repos qui cesse lors d’un mouvement volontaire ;
- une akinésie (lenteur à l’initiation des mouvements et gestes), bradykinésie (lenteur à l’exécution des mouvements et gestes) et hypokinésie (diminution de l’amplitude des mouvements et gestes), alors que la force musculaire est normale. Attitude du patient qui est fléchi, penché en avant. Le patient marche à petits pas, perte ballant des bras et rétropulsion. Le visage est moins expressif avec une rareté du clignement palpébral et des troubles de l’élocution ;
- une rigidité extrapyramidale (hypertonie) confirmée par la manœuvre de Froment ; symptôme de la roue dentée ;
- Autres troubles : insomnie, hypersalivation, crampes nocturnes, douleurs articulaires.
Étiologie
L’origine de la maladie de Parkinson est multifactorielle :
- Mode de vie : tabac, caféine ;
- Exposition environnementale : pesticides, métaux lourds ;
- Diabète, HTA, cholestérol ;
- Suspicion génétique.
Traitement
- Le traitement médicamenteux : La L-dopa (SINEMET® ou MODOPAR®) ; les agonistes dopaminergiques (TRIVASTAL®, APOKINON® apomorphine en SC ; les anticholinergiques (ARTANE®, AKINETON®) ; Entacapone + L-dopa (STALEVO®) ;
- La stimulation cérébrale profonde à l’aide d’électrodes ;
- Des séances de rééducation, orthophonie, ergothérapie.