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Radiothérapie et curiethérapie

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Radiothérapie

Définition

La radiothérapie a été découverte en 1895 par le physicien allemand W Röntgen. C’est une démarche thérapeutique qui consiste à utiliser des rayonnements pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier.

Principe et déroulement d’une séance

La radiothérapie externe est transcutanée et consiste à délivrer des rayons (les photons ou rayons X ou électrons) qui sont émis par un accélérateur linéaire de particules, vers la région du corps du patient à traiter. Ces rayons vont traverser la peau pour atteindre la zone à traiter et détruire le noyau de la cellule et casser les brins d’ADN. 

La radiothérapie débute par le stade du repérage de la zone à irradier (champ d’irradiation), au marquage de la zone par tatouage et aux calculs des doses du traitement (dosimétrie).  L’unité des rayons est le GRAY (GY). La quantité de rayons délivrée est très faible mais très active sur les tissus vivants.

La radiothérapie transcutanée aux photons est la technique la plus utilisée actuellement. Elle est appliquée selon diverses modalités :

  • En radiothérapie classique bi-dimensionnelle (RC2D)
  • En radiothérapie conformationnelle 3D (RC3D)
  • En radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI, ou IMRT en anglais)
  • En techniques spéciales : tomothérapie, CyberKnife...

Indications

L’irradiation a pour but de détruire les cellules cancéreuses tout en préservant dans la mesure du possible les tissus sains et les organes avoisinants. Elle est souvent complémentaire d’un traitement par chimiothérapie et/ou chirurgie. 

La radiothérapie peut être curative ou palliative et utilisée pour traiter les cancers du sein, les cancers gynécologiques (utérus, col de l’utérus, vagin) et urogénitaux (vessie, prostate), les cancers de la sphère ORL (nez, oreilles, pharynx, larynx), de la bouche, certains cancers digestifs (rectum, estomac), les tumeurs cérébrales, les cancers du poumon, les cancers du sang, de la moelle osseuse et des ganglions (leucémies, maladies de Hodgkin, lymphomes non hodgkiniens).

Effets indésirables

Il existe des effets indésirables immédiats et des complications tardives. Les effets secondaires immédiats sont fréquents mais transitoires. Apparaissent des signes généraux tels qu’une asthénie, une réaction inflammatoire, des troubles sexuels et/ou de fertilité, des troubles hématologiques, des effets secondaires cutanés comme un érythème cutané sur la zone irradiée, une mucite ; si irradiation au niveau de la tête : céphalées, alopécie, troubles digestifs ; si irradiation au niveau du thorax : trachéite, dysphagie ; si irradiation au niveau de l’abdomen : troubles digestifs. Les complications tardives apparaissent au niveau de la zone irradiée avec apparition de douleurs, d’un œdème cutané, d’une hyposialie ou d’asialie, d’une alopécie définitive, de télangiectasies, d’un lymphœdème, etc.

Soins infirmiers en radiothérapie

Le rôle de l’infirmier(e) en radiothérapie est d’accompagner le patient sur un plan relationnel (écoute, reformulation de la compréhension du patient par rapport à son traitement) et éducatif (intérêt de respecter le nombre de séances, prévenir les effets indésirables des séances de radiation, l’attitude d’immobilisation du patient lors du déroulement de la séance).

Curiethérapie

Définition

La curiethérapie est une technique particulière de radiothérapie qui consiste à administrer des substances radioactives (radioisotopes) directement au contact de la zone à traiter, à l'intérieur du corps dans le cas des tumeurs de faible grosseur. La curiethérapie utilise des sources radioactives scellées (césium, iridium) placées au cours d’une intervention qui peut être :

  • Une curiethérapie interstitielle, directement au sein de la tumeur,
  • Une curiethérapie endocavitaire, au contact de la tumeur.

Principe

Le patient va être hospitalisé en chambre isolée et protégée où il bénéficiera sous anesthésie de la mise en place d’un ou plusieurs vecteurs creux inactifs, ensuite seront introduits des sources radioactives dans les vecteurs. Après son insertion dans l’organisme, la source, du fait de sa radioactivité, va libérer spontanément au cours du temps des rayons qui vont neutraliser les cellules cancéreuses. La curiethérapie est une thérapie ciblée qui permet de délivrer des doses très élevées de rayons. 

Types de curiethérapies

  • Curiethérapie à bas débit : le patient est hospitalisé entre 2 à 6 jours en général dans une chambre protégée. Les sources radioactives de césium sont diffusées en continu par l’intermédiaire des câbles auxquels le patient doit être relié en permanence. Le patient doit rester allongé et ne pas sortir de la chambre jusqu’au retrait du dispositif. Le patient peut recevoir des visites avec arrêt du traitement. La durée de la pause du traitement doit être rattrapée par la suite.

  • Curiethérapie à haut débit : cette technique utilise une source radioactive d’iridium qui possède une activité radioactive beaucoup plus élevée que celle utilisée pour la curiethérapie à débit pulsé pendant un temps très court (30 minutes environ). Le patient est pris en charge en ambulatoire. Le nombre de séances varie de 2 à 6, réparties en une à plusieurs fois par semaine.

  • Curiethérapie pulsée : la source radioactive d’iridium est projetée pendant 15 à 30 minutes, toutes les heures. La source avance à l’intérieur des câbles, non pas en continu, mais par palier de 2,5 à 5 millimètres. La durée de l’arrêt entre chaque palier définit une quantité donnée de rayonnements, ce qui permet ainsi d’adapter au mieux l’irradiation à la forme de la tumeur. Cette curiethérapie nécessite également une hospitalisation en chambre protégée avec des visites réglementées.

Indications

La curiethérapie est indiquée dans certains cancers gynécologiques, du sein, de la bouche, de la peau, des paupières, de la base de la langue, de la verge, du sein, de l’amygdale, etc.

Effets indésirables

L'action très localisée de la curiethérapie limite considérablement ses effets secondaires. Ces derniers sont en fonction de la zone de cancer à traiter. Par exemple, dans le cas d’un cancer du col de l’utérus, la curiethérapie peut entraîner une accentuation des pertes blanches et une reprise des saignements d’origine utérine (symptômes possibles d’un cancer du col de l’utérus). Ces effets secondaires précoces sont prévenus par des soins locaux (lavages vaginaux). Dans le cas d’un cancer de la prostate, des symptômes urinaires viennent quelques jours après l'implantation du dispositif, tels que des brûlures mictionnelles, voire une rétention urinaire. 

À noter que la curiethérapie peut avoir les mêmes effets secondaires qu’une radiation externe telles qu’une asthénie, des diarrhées, nausées, une irritation de la vessie et des troubles hématologiques. 

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