Cathéters veineux centraux
- Réglementation : L’infirmier, au vu de l’article du code de la santé publique, R4311-7, est habilité à la surveillance de cathéters veineux centraux et de montages d'accès vasculaires implantables mis en place par un médecin ; injections et perfusions, à l'exclusion de la première, dans ces cathéters, ainsi que dans les cathéters veineux centraux et ces montages. Au vu de l’article R4311-9, qui autorise l’ablation de cathéters centraux et intra-thécaux, à condition qu’un médecin puisse intervenir à tout moment. Le geste technique de pose est médical.
- Définition : C’est un dispositif posé par voie percutanée dont le but est d’insérer un cathéter dans le système veineux profond tel que la veine sous-clavière, la veine jugulaire ou encore la veine fémorale.
- Indication : Chimiothérapie, nutrition parentérale, antibiothérapie au long cours, monitorage des pressions (pression veineuse centrale), remplissage rapide, capital veineux périphérique défaillant ou à préserver.
- Réalisation : La réalisation de ce geste se fait au bloc opératoire. L’opérateur va introduire le cathéter dont l'extrémité distale va se placer au niveau de la jonction entre la veine cave supérieure et l'oreillette droite pour les ponctions jugulaires et sous-clavières, et entre la veine cave inférieure et l'oreillette droite pour les ponctions fémorales. Le cathéter est composé de 3 voies : la proximale (voie proche de la peau et éloignée de l’oreillette pour les amines), la médiane (réservée aux produits de sédation) et la distale (proche de l’oreillette, elle permet l’administration de produits antibiotiques, alimentations entérales...).
- Précautions : Avant la pose : vérification de l’hémostase du patient (NFS, TP-TCK, Groupe Rh + RAI et radiographie de thorax) ; préparation cutanée aseptique et chirurgicale ; radiographie pulmonaire après le geste. Au cours de l’utilisation du cathéter central : asepsie lors de la réfection du pansement ; rinçage après administration de chimiothérapie ou transfusion sanguine. Lors de l’ablation des voies veineuses centrales : le risque encouru est l’embolie gazeuse.
Gazométrie
Réglementation : l’infirmier est habilité à effectuer un prélèvement de sang par ponction artérielle pour gazométrie selon l’article du Code de la santé publique, article R4311-7, qui stipule que l'infirmier ou l'infirmière est habilité(e) à pratiquer soit en application d'une prescription médicale ou de son renouvellement par un infirmier exerçant en pratique avancée dans les conditions prévues à l'article R. 4301-3 qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit en application d'un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin.
Définition : La gazométrie consiste à prélever du sang au niveau de l’artère radiale pour analyser l’équilibre acido-basique (pH) et la mesure de la pression artérielle en oxygène (PaO2) et de celle du gaz carbonique (PaCO2). Les résultats obtenus permettent d’évaluer l’état respiratoire d’un patient.
Indication : Dégradation brutale de l’état respiratoire, suspicion de désordre métabolique majeur, bilan d’une infection respiratoire chronique.
Réalisation : Après asepsie cutanée, le prélèvement se fait par ponction de l’artère radiale en récoltant dans une seringue héparinée prête à l’emploi 1 à 3 ml de sang artériel sans bulles d’air.
Précautions : Avant la ponction, effectuer le test d’ALLEN qui consiste à évaluer la perméabilité des artères digitales et le fonctionnement des arcades palmaires. Il repose sur l'utilisation de l'hyperémie réactionnelle post-occlusive pour évaluer la vascularisation digitale ; prévenir la douleur, sur prescription médicale, en mettant un patch anesthésiant. Après la ponction, comprimer pendant 5 minutes et mettre un pansement compressif.