Mosaïque, assemblage de cailloux, de fragments de pierre, de verre, d’émail ou de céramique (créations d’un artiste comme Antoni Gaudi), marqueterie (fragments plats de bois de Charles Spindler), de paille (technique importée d'Extrême-Orient au XVIIe siècle), de marbre (avec le célèbre opus sectile (« appareil découpé ») des arcades de la galerie supérieure de la basilique Sainte-Sophie de Constantinople), pavages (comme celui de l'Alhambra de Grenade), sculptures antiques morcelées, abattis d’Auguste Rodin, touche des peintres impressionnistes et pointillistes, collages de Max Ernst ou de Richard Hamilton, assemblages d’Hans Bellmer ou d’Arman, Pixel Art… la création repose souvent sur un agencement de fragments.
Dans la nature également, toute matière est composée d’un agglomérat de molécules et d’atomes.
Les nanotechnologies sont entrées dans l’univers du design avec des lunettes résistant à la buée, des verres colorés par la présence de nanoparticules métalliques (déjà utilisés dans les vitraux du Moyen-Âge), des textiles présentant des nanostructures hydrofuges qui les protègent de l’eau et des taches… On parle aujourd’hui d’e-textiles ou de textiles intelligents capables d’interagir avec leur environnement ou encore d’e-broderie (broderie automatisée remplaçant, sans l’égaler, le travail fastidieux à la main).
Créer c’est donc entrer dans la matière.