L'art performance est, par essence, un art éphémère. Elle est essentiellement connue par ses traces : des photographies, le plus souvent, et parfois des films et des témoignages. Se pose alors la question de la conservation des œuvres. En effet, le plus souvent, ce qui est connu des performances, ce sont les photographies ou les objets (qui apparaissent alors comme des vestiges), et non les performances elles-mêmes.
L'art performance affirme la prédominance du processus sur la réalisation. On assiste ces dix ou quinze dernières années en art contemporain à une prolifération de pratiques relevant du re-enactment, qui consiste en la répétition performative ou la ré-création de situations et d’événements. Les artistes qui choisissent de reconstruire des œuvres passées, ont des buts divers. On peut penser notamment à la volonté de réactualiser des messages dans un contexte politique et social différent.