Le bois est utilisé dès les premiers temps de la production humaine. D’abord comme élément architectural pour la construction de l’habitat. Puis comme gangue pour des sculptures taillées dans la masse, et enfin comme support bidimensionnel (panneau).
En sculpture, ce matériau induit des contraintes fortes : il doit être taillé, uniquement dans une masse limitée au tronc et à quelques ramifications. Il n’est pas une matière homogène, mais contient des nœuds, des veinures, des cavités, des fibres. Il est une matière vivante qui continuera à travailler (se fendre, se vriller) avec le temps. Il est aussi le nid de parasites xylophages comme les cirons. Selon les espèces, il est plus ou moins tendre et précieux (sycomore, acacia, épine du Christ, tamaris, cèdre, pin, cyprès, noyer, ébène, chêne, tilleul, poirier…). La marqueterie de bois utilise les propriétés de ces essences variées (dessins des fibres ou teintes de la matière).
La pierre est également le matériau le plus utilisé de toutes les époques, sur tous les continents. Depuis les Vénus préhistoriques aux chefs d’œuvres de la Renaissance, en passant par les temples, cathédrales ou autres monuments célèbres, la pierre est un support aussi fonctionnel que décoratif. Comme le bois, elle varie en dureté, en teinte, en texture, en densité, en friabilité (calcaire, marbres, porphyres, basaltes, granites, tuf, albâtres, grès ou travertin…). Elles sont aussi veinées ce qui conduit le sculpteur à bien connaître son matériau au risque de voir un bloc se casser lors de la taille directe. Des techniques récentes permettent de reconstituer de la pierre et de pratiquer le moulage à partir de ce matériau.