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Partie III - Les contributions des acteurs financiers à l'activité économique

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Qu’est-ce que la monnaie ?

Il est des concepts en économie qu’il est difficile de définir clairement. L’un de ceux-ci est la monnaie. Selon certains économistes, les sociétés humaines ont toujours usé de formes monétaires pour gérer et pacifier leurs échanges (commerciaux ou non). Pour d’autres, la monnaie a été inventée pour remplacer le troc.

Selon la définition classique, la monnaie dispose de trois attributs principaux qui ont mené les Hommes à préférer les échanges utilisant un intermédiaire financier plutôt que le troc. Ces trois attributs sont les suivants :

  • Unité de mesure de valeur. La monnaie permet d’exprimer la valeur des biens dans une unité commune et reconnue qui permet les comparaisons et facilite donc les échanges.

  • Intermédiaire des échanges. La monnaie permet aux Hommes d’interagir dans des relations commerciales. En effet, la monnaie fonctionne comme un intermédiaire des échanges. Si je possède un objet A et que je veux acheter un objet B alors, il me suffit de vendre mon objet A contre une somme monétaire X afin d’acheter l’objet B. La relation est alors A => X => B.

  • Réserve de valeur. La monnaie est aussi capable de garder sa valeur dans le temps. Ainsi, les achats peuvent être repoussés et la monnaie peut être gardée « pour elle-même » (thésaurisée).

Cependant, selon certains économistes, cette histoire de la monnaie remplaçant le troc est une fable. Selon eux, la monnaie est bien plus que ces trois attributs : elle revêt un caractère social, institutionnel, émotionnel qui structure les sociétés humaines. Elle n’a d’ailleurs pas remplacé le troc, mais a pu l’accompagner, ou vivre à ses côtés dans certaines sociétés primitives.

La relation épargne-investissement

C’est l’un des débats les plus prenants de la science économique, et peut-être celui qui traduit le mieux le clivage entre néo-classiques et keynésiens. Les termes du débat sont pourtant simples : pour investir, est-il nécessaire d’avoir une épargne préalable à mobiliser ?

Selon les économistes néoclassiques, l’épargne précède toujours l’investissement. Ainsi, si le gouvernement d’un pays veut financer une politique de grands travaux, il est nécessaire pour lui de collecter une épargne au préalable (en augmentant les taux d’intérêts, par exemple, afin d’attirer les investisseurs étrangers) ou, tout du moins, de réorienter l’épargne existante. Par conséquent, la politique de sortie de crise néoclassique est forcément une politique d’austérité : baisse de la consommation (pour que le revenu soit épargné et non consommé), hausse des taux d’intérêt, dans le but d’augmenter l’épargne et de relancer l’investissement privé.

L’un des aspects de la « révolution » keynésienne et de sa rupture avec la pensée néoclassique tient justement dans cette relation entre l’épargne et l’investissement. Au fil de sa réflexion, Keynes en arrive à la conclusion que ce n’est pas l’épargne qui précède l’investissement mais qu’au contraire, c’est l’investissement des entreprises qui détermine l’épargne des ménages. Ainsi, la politique de sortie de crise keynésienne est à l’opposé de celle des néoclassiques. Plutôt qu’une politique d’austérité, il est au contraire nécessaire de mener une politique de relance : relance de la consommation (publique et privée) et relance de l’investissement.

Les taux d’intérêt

Les taux d’intérêt déterminent nombre de comportements économiques : l’investissement, la consommation mais aussi l’épargne. Pour bien comprendre leurs influences, il faut distinguer deux types de taux d’intérêt :

  • Les taux d’intérêt de crédit : le taux d’intérêt représente le coût de l’argent, c’est-à-dire le prix auquel un agent peut avoir accès au crédit (prêt). Ainsi, lorsque les taux d’intérêt sont bas, il est classique de dire que « l’argent n’est pas cher ». En effet, au-delà du remboursement du capital emprunté, si les taux sont bas, les intérêts à rembourser seront moindres. Cela est donc favorable à la consommation et à l’investissement.

  • Les taux d’intérêt de placement : le taux d’intérêt représente aussi le gain que peut se faire un investisseur s’il place son argent. Dans cette optique, le taux doit être le plus haut possible afin d’attirer les investisseurs : plus celui-ci est haut, plus les agents sont incités à placer leur argent plutôt que de l’investir (la rémunération du placement est supérieure à la rémunération de l’investissement).

Selon les économistes néoclassiques, les taux d’intérêt doivent être le plus haut possible afin de favoriser les placements, l’épargne étant nécessaire à tout investissement. Au contraire, Keynes prône « l’euthanasie des rentiers » et recommande des taux d’intérêt bas. Ceux-ci incitent les personnes aisées à ne pas placer leur argent (l’épargne est, chez Keynes, une fuite), mais au contraire à l’investir dans l’économie réelle par des investissements productifs.

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