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Partie V - La croissance économique : origines et enjeux

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Le développement durable

A partir des années 1980, de plus en plus d’études scientifiques mettent en évidence les méfaits écologiques et sociaux de la croissance économique. Emerge alors le concept de développement durable. Popularisé par le rapport Brundtland en 1987, le développement durable est défini comme un développement répondant aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Ainsi, le concept de développement durable introduit une perspective de long terme au développement économique et, pour certains, à la croissance économique. Dès lors, l’objectif de croissance économique (ou de développement économique) doit impérativement se combiner avec les objectifs sociaux et environnementaux. La représentation classique du développement durable fait apparaître trois dimensions et quatre niveaux d’interaction :

  • La dimension économique : le développement doit créer des richesses et améliorer les conditions de vie matérielles de la population.

  • La dimension sociale : le développement doit satisfaire les besoins essentiels de la vie en particulier en cherchant à réduire les inégalités entre les individus et entre les régions.

  • La dimension écologique : les deux objectifs précédents doivent être atteints en préservant la diversité des espèces vivantes, le climat et les ressources naturelles.

On nomme équité, le croisement entre la dimension sociale et la dimension économique ; viabilité, le croisement entre la dimension économique et écologique ; vivabilité, le croisement entre les dimensions sociale et écologique. Le développement durable (ou durabilité) se trouve à l’interaction des trois dimensions.

La courbe de Kuznets

C’est l’une des courbes les plus connues en économie et l’une des plus commentées. Elle met en relation l’évolution du PIB par habitant dans un pays (en abscisses) et l’évolution des inégalités (en ordonnées).

Mise au point par l’économiste et statisticien américain Simon Kuznets (1901-1985), elle lui valut d’obtenir, en 1971, le prix de la banque de Suède en hommage à Alfred Nobel (« prix Nobel » d’économie) pour sa contribution à l’interprétation de la croissance économique et de ses conséquences.

La courbe de Kuznets définit 3 phases :

  • Dans la phase 1, le PIB par habitant augmentant rapidement, les inégalités se creusent elles aussi rapidement. En effet, Kuznets met en avant que, dans cette première phase de rattrapage économique, les bénéfices de la croissance économique ne sont pas partagés par l’ensemble de la population du fait d’un Etat redistributeur trop faible.

  • Dans la phase 2, le pays commence à atteindre un niveau de développement satisfaisant. Les inégalités se stabilisent puisque, avec le développement économique, l’Etat prend en charge plus de redistribution, la répartition primaire des revenus est plus équilibrée, ce qui permet de ne pas creuser les inégalités.

  • Dans la dernière phase, le pays est un pays pleinement développé. Ainsi, les inégalités tendent à se réduire. En effet, les fruits de la croissance économique sont tels qu’ils peuvent être redistribués à l’ensemble de la population. Par ailleurs, le développement de l’éducation, de la santé, etc. fait que le capital humain est plus valorisé.

Cette courbe, basée en partie sur des études empiriques, est très critiquée, notamment sur son caractère mécanique de la réduction des inégalités et sur l’idée qu’il faut absolument de la croissance pour réduire les inégalités.

Des travaux plus récents ont adapté cette courbe aux problèmes environnementaux. Ce qu’on appelle la courbe de Kuznets environnementale montre alors l’augmentation de la pollution au début du processus de développement, la stagnation, puis la baisse des émissions de CO² lorsque le pays est développé.

Théories du commerce international

L’étude du commerce international a, depuis les débuts de l’économie politique, motivé les auteurs. L’idée est de comprendre pourquoi les hommes échangent entre eux ainsi que d’expliquer les « flux » de biens et services entre pays. Ainsi, depuis la théorie des avantages absolus d’Adam Smith, de nombreuses théories du commerce international sont venus améliorer notre compréhension des échanges commerciaux entre les nations. Pourtant, il n’existe pas à l’heure actuelle de théorie unifiée, absolue du commerce international. Au contraire, pour bien saisir l’intégralité et la diversité de ce commerce, il faut puiser dans différentes théories :

  • Les théories de la spécialisation internationale : à la suite des avantages absolus de Smith et des avantages comparatifs de Ricardo, les théories de la spécialisation internationale (notamment la théorie HOS) expliquent les échanges entre nation par le fait que les dotations initiales (naturelles, travail, capital) déterminent la spécialisation des nations. Celles-ci produisent donc quelques biens qu’elles exportent à bas prix contre des biens importés aussi à bas prix. Ces théories expliquent très bien empiriquement le commerce Nord-Sud.

  • Les théories du commerce intra-branche : à partir des années 1980, les données empiriques mettent en avant l’importance de l’échange entre pays développés de biens différenciés. Ainsi, on échange des voitures contre des voitures dans les pays du Nord. Les théoriciens ont alors mis en avant la similarité des goûts des consommateurs et la convergence des PIB pour expliquer ces échanges Nord-Nord.

  • Les « nouvelles nouvelles » théories du commerce international : face à l’émergence des échanges intra-firmes, apparaissent ces théories qui cherchent à expliquer les échanges notamment entre filiales. Le postulat de base est de dire que ce ne sont pas les nations qui commercent, mais bel et bien les firmes, en fonction des différences d’économie d’échelle.

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