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Partie VI - Les déséquilibres sociaux : explications et enjeux

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Les principaux indicateurs de l’Emploi

Le chômage de masse est l’un des fléaux de nos économies modernes. Pour faire face au problème et tenter de le résoudre, il est nécessaire de pouvoir bien quantifier le phénomène. Ainsi, en France, l’INSEE s’appuie sur trois principaux indicateurs pour évaluer et caractériser la situation de l’emploi.

Dans un premier temps, il est nécessaire de distinguer deux éléments :

  • La population active : c’est le nombre de personnes en âge de travailler dans un pays. Le plus souvent, on considère un individu en âge de travailler à partir de 15 ans. La population active est ensuite divisée entre les actifs occupés (population en âge de travailler et occupant un emploi) et les actifs inoccupés (population en âge de travailler et à la recherche d’un emploi).

  • La population inactive : elle est composée des étudiants, des enfants en dessous de 15 ans, des retraités, des femmes et des hommes au foyer.

A partir de cette distinction, on peut calculer trois indicateurs :

  • Le taux de chômage : mesure la part de la population active inoccupée par rapport à la population active dans son ensemble. On a donc : taux de chômage = (Nombre de chômeurs) / (Population active). Le taux de chômage est exprimé en pourcentage.
  • Le taux d’activité : exprimé en pourcentage, il mesure la part de la population active dans la population totale. On a donc : taux d’activité = (Nombre d’actifs occupés ou inoccupés) / (population totale).
  • Le taux d’emploi : mesure la part de la population active occupée dans la population totale. Parfois, on mesure la part de la population active occupée dans la population en âge de travailler (c’est-à-dire les 15-64 ans). On a donc : taux d’emploi = (Nombre d’actifs ayant un emploi) / (Population totale ou population en âge de travailler).

Les modèles de protection sociale

Au cours du temps, deux modèles de protection sociale et d’Etat providence se sont distingués.

Dans un premier temps, dans les années 1880 en Allemagne, sous l’égide du chancelier Bismarck, apparait un modèle basé sur une logique d’assurance. Le modèle bismarckien repose alors sur plusieurs principes :

  • Le travail est au cœur de la protection sociale qui est financée grâce à des cotisations sociales calculées sur le salaire.

  • La logique d’assurance impose que les cotisations versées ouvrent le droit à une protection particulière. Les cotisations sont alors proportionnelles au salaire et les prestations versées sont proportionnelles aux cotisations. En d’autres termes, plus on cotise, plus on a le droit à des prestations importantes.

  • Le système est cogéré par les employeurs et les salariés.

Dans un second temps, après la Seconde Guerre mondiale apparait le modèle beveridgien du nom d’un économiste et homme politique britannique. Basé sur l’assistance, ce modèle repose sur deux principes :

  • Un principe de solidarité face aux risques sociaux. L’Etat et les citoyens doivent se protéger et être protégés face aux risques.
  • Un principe des « 3 U » :
    o    Universalité : les prestations couvrent l’ensemble de la population et permettent de garantir un minimum de niveau de vie.
    o    Uniformité : les prestations sont versées forfaitairement et non en fonction de la contribution de chaque individu (à chacun selon ses besoins).
    o    Unité : la gestion du système est entièrement confiée à l’Etat

La France a basé le développement de la sécurité sociale sur le modèle bismarkien dans un premier temps. En effet, les cotisations sociales (salariales et patronales) sont importantes et permettent de faire face à un grand nombre de risques. Cependant, depuis quelques dizaines d’années et la création de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) qui est un impôt, le système français se tourne de plus en plus vers un modèle hybride.

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